Les “pass contraception” de Royal, “de nature à semer le trouble” selon Roselyne Bachelot
L’envoi par Ségolène Royal dans une centaine de lycées de sa région de 1.400 “pass contraception” gratuits, pour lutter contre les grossesses précoces et réduire les avortements, est “de nature à semer le trouble et à désorganiser la question de la santé”, selon Roselyne Bachelot.
La ministre de la Santé, interrogée mardi par la députée PS Catherine Quéré lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, a rappelé qu’elle” souhaite mener et mène une politique active” en ce domaine, évoquant différentes dispositions comme la possibilité de se voir prescrire la “pilule du lendemain” par les services universitaires de prévention et d’accès à la santé.
“La contraception et l’accès à l’IVG sont une question de droit fondamental des femmes”, a souligné la ministre, qualifiant l’initiative de la présidente PS de la région Poitou-Charentes d'”action sympathique mais désordonnée”.
L’élue socialiste avait annoncé sa décision le 13 novembre dernier et avait reçu le soutien de nombreux professionnels de santé.
Mais la rectrice de l’académie de Poitiers, Béatrice Cormier, avait demandé par courrier aux proviseurs de lycées de ne pas distribuer les “pass contraception” et le ministre de l’Education nationale, Luc Chatel, s’était prononcé contre.
Paris, 8 déc 2009 (AFP)