Les tempêtes et les orages violents de mieux en mieux anticipées par Météo France
Les tempêtes et les orages violents sont mieux prédits qu’autrefois grâce à des observations plus nombreuses et précises et à la modélisation, mais ces nouveaux outils peuvent aussi être source d’erreurs, ont souligné des météorologues réunis cette semaine en colloque à Paris.
Grâce aux satellites, on sait que les tempêtes nées dans l’océan Atlantique, comme Klaus en décembre 1999 ou Xynthia en février dernier, trouvent leur origine dans des tourbillons à la marge du courant-jet (« jet stream » en anglais) qui circule entre six et 15 kilomètres d’altitude, a expliqué Philippe Arbogast, chercheur à Météo France.
Deux jours avant que la tempête Xynthia balaie les côtes de la Vendée et des Charente, « on avait une protubérance descendant vers les couches basses de l’atmosphère », souligne M. Arbogast, expliquant que « le courant-jet est la principale source d’énergie pour les dépressions aux latitudes tempérées ».
Météo France, qui a mis en place à la suite des tempêtes de 1999 sa carte de vigilance (verte, jaune, orange, rouge), opérationnelle depuis 2002, veut continuer à améliorer ses outils d’information du grand public. Avant l’arrivée de Xynthia sur le littoral, ses prévisionnistes avaient anticipé la sur-cote du niveau de la mer, à 1,5 mètre au-dessus des valeurs habituelles en raison de la conjonction de la tempête et d’une forte marée. Mais leur alerte n’avait pas été suffisamment relayée.
« Une carte de vigilance côtière va être mise en place d’ici 2011 pour couvrir le risque lié à ces marées de printemps », a déclaré Joël Collado, prévisionniste de Météo France et de Radio France. (voir notre article détaillé)
Certains risques météorologiques restent difficiles à anticiper. Deux situations (états initiaux) peuvent être similaires mais leurs conséquences très différentes. Une meilleure connaissance de l’état initial d’une dépression ne constitue donc pas à elle seule une garantie de prévision fiable.
Avec AFP (Paris)