Nicolas Sarkozy dénonce : Les dépassements d’honoraires des médecins “ne sont pas acceptables”
Jean-Pierre Davant a ouvert le 4 juin le 39e congrès de la Mutualité française. Les 4.000 congressistes ont accueilli Nicolas Sarkozy. L’occasion pour le président de la Mutualité française de revenir sur le fléau des dépassements d’honoraires. Pour Nicolas Sarkozy, ces dépassements “ne sont pas acceptables”.
Les dépassements d’honoraires des médecins ont été au coeur des allocutions d’ouverture du 39e congrès de la Mutualité française, le 4 juin, à Bordeaux. Jean-Pierre Davant a déclaré devant près de 4.000 congressistes qu'”il faut faire reculer cette prolifération insupportable des dépassements d’honoraires dans le secteur privé et à l’hôpital public”.
A son tour, le président de la République a affirmé que “cela fait des années que le sujet des dépassements d’honoraires est sur la table, il est temps de le traiter !”. Nicolas Sarkozy a regretté que “les dépassements d’honoraires dans les cliniques incitent certains de nos concitoyens à renoncer aux soins et ce n’est pas acceptable.”.”J’ai une grande amitié pour le peuple américain mais je ne veux pas d’un système qui exclut de la couverture des frais de santé 15% de la population”, a-t-il ajouté.
“Le secteur optionnel permettra un meilleur accès aux soins”
Pour le président de la République, l’encadrement des dépassements d’honoraires des médecins doit passer par la création d’un secteur optionnel. Pour le moment, les médecins spécialistes conventionnés en secteur 2 sont libres de fixer le montant de leurs tarifs. Le secteur optionnel vise à limiter les honoraires des chirurgiens, des anesthésistes et des gynécologues-obstétriciens “ce qui permettra un meilleur accès aux soins”, a précisé le chef de l’Etat.
Mais les négociations entre l’assurance maladie et les syndicats de médecins pour la création de ce secteur piétinent depuis l’année dernière. La limitation des dépassements d’honoraires prévue par la loi “Hôpital, patients, santé et territoires” a fait l’objet du recul des sénateurs le 12 mai dernier. “Le législateur doit-il reprendre la main ?”, a lancé Nicolas Sarkozy. Je demande au gouvernement de s’y préparer”. “Je sais pouvoir compter sur le mouvement mutualiste pour s’engager dans le secteur optionnel et y entraîner les autres acteurs de la complémentaire santé.”, a-t-il précisé.