Nouvelle déprogrammation de spectacles au théâtre de La Criée, remboursement des spectateurs prévu
Le Théâtre national de La Criée à Marseille a annoncé mercredi l’annulation d’un spectacle, le report d’un autre et la délocalisation de deux pièces, en raison de “délais supplémentaires” liés aux travaux de désamiantage qui empêchent la réouverture de la grande salle.
“Philoctète” de Jean-Pierre Siméon, mis en scène par Christian Schiaretti, prévu du 23 au 29 janvier, est déprogrammé. “Les spectateurs ayant réservé pour ce spectacle seront remboursés”, précise le théâtre dans un communiqué.
“Portrait d’une femme” de Michel Vinaver, mis en scène par Anne-Marie Lazarini, qui devait se jouer initialement du 2 au 6 février, est reporté dans la petite salle du 6 au 10 avril.
Enfin les spectacles de la compagnie Pippo Delbono – “Questo buio feroce” et “La Menzogna” – sont transférés au théâtre du Gymnase, les 6 et 7 janvier, et les 14, 15 et 16 janvier.
La petite salle, qui ne contient que 136 places au lieu des 660 dans la grande, reste elle en activité.
Deux expertises ont été faites: l’une par une société mandatée par la Criée, qui a conclu à la nécessité de poursuivre le désamiantage, et l’autre par la ville, propriétaire des murs et qui finance les travaux.
Cette dernière, qui vient d’être rendue, assure qu'”on pourrait réouvrir la grande salle sous certaines conditions, en prenant des précautions strictes”, a déclaré à l’AFP l’adjoint chargé de la Culture, Daniel Hermann. “Mais tout le monde attend aussi l’avis de la Cram (Caisse régionale d’assurance maladie, ndlr)”, a-t-il souligné, précisant que l’aval du personnel était également nécessaire.
“J’ai bien peur que la grande salle ne rouvre pas cette saison”, a prévenu M. Hermann.
La Criée, situé sur le Vieux-Port, avait déjà dû repousser au 20 novembre le lancement de la saison, avant d’annuler deux spectacles en octobre et trois en décembre.
En 2008-2009, après la révélation de la présence d’amiante dans les gaines au-dessus de la grande scène, le théâtre avait été contraint de demander asile aux autres théâtres de la ville et de diviser par deux sa programmation.
Deux techniciens du théâtre, malades de l’amiante, ont porté plainte pour mise en danger de la vie d’autrui.
Marseille, 16 déc 2009 (AFP)