Prévention du stress : le gouvernement retire la liste des mauvais élèves de son site
La publication de la liste des entreprises peu ou prou impliquées dans la prévention du stress n’aura pas fait long feu. A peine 24h après sa mise en ligne, le gouvernement a dû la retirer sous la pression des sociétés cités dans les listes oranges et rouge (voir notre article).
Les entreprises font attention à leur image de marque. Le pas en arrière du gouvernement sur son enquête concernant la prévention du stress en est la preuve. A la suite de la vive émotion nationale suscitée par la vague de suicide qui a frappé France Télécom, le gouvernement avait lancé une vaste enquête sur la prévention du stress en entreprise. Les résultats de cette sorte de sondage ont été publiés hier sur internet par le ministère de Travail.
Ce dernier avait décidé de classer les entreprises ayant participé à cette enquête en trois catégories. Les premiers de la classe qui ont déjà mis en place des plans d’action contre le stress au travail sont placés dans la liste « verte ». Les entreprises qui ont amorcé des discussions sur le sujet, sont classées dans la liste « orange ». Enfin, les derniers de la classe, qui n’ont pas répondu à l’enquête ou qui n’ont encore entamé aucun processus sur la question du stress au travail sont reléguées dans la liste « rouge ».
Seulement, les entreprises des deux dernières catégories n’ont pas tellement apprécié le fait que leur nom apparaissent dans les listes orange ou rouge. Résultat, les noms des dites entreprises n’apparaissent plus sur le site du ministère du Travail. « A l’issue de la première classification, de nombreuses entreprises classées en rouge ou en orange ont fait part au ministère du Travail de leurs intentions d’engager ou de poursuivre des démarches en matière de lutte contre le stress » explique le ministère pour justifier cette disparition subite des deux listes.