Roselyne Bachelot soutient les mutuelles sur le front des dépassements d’honoraires
Les mutuelles vont accentuer leur lutte contre les dépassements d’honoraires des médecins. Clôturant à Bordeaux le congrès de la Mutualité française, son président Jean-Pierre Davant a dénoncé le 6 juin, une pratique “insupportable”. En réponse, la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, s’est engagée à encadrer ces dépenses supplémentaires qui pèsent lourdement sur les malades.
Les mutuelles comptent peser de tout leur poids “sur les médecins qui pratiquent des dépassements d’honoraires insupportables”, a déclaré Jean-Pierre Davant dans son discours de clôture du 39e congrès de la Mutualité française, le 6 juin à Bordeaux.
Pour cela, le mouvement mutualiste est prêt à ne plus orienter ses adhérents vers des services médicaux qui imposent aux malades ce type de dépenses supplémentaires, non prises en charge par la Sécurité sociale, a-t-il expliqué.
Un secteur optionnel pour encadrer les dépassements d’honoraires
De son côté, la ministre de la Santé s’engage à tout faire pour créer un secteur d’activité des médecins dit “optionnel”, qui constituera une alternative à l’exercice en secteur 2. Actuellement, rappelle-t-on, les médecins de secteur 2 sont libres de fixer le montant de leurs honoraires. Le secteur optionnel permettra d’encadrer ces dépassements.
“Je ne peux m’empêcher de mentionner le fait que 52% des femmes qui accouchent sont confrontés à un dépassement de 118 euros et 9% de plus de 300 euros, a déclaré Roselyne Bachelot devant les délégués mutualistes réunis au Parc des expositions de Bordeaux. Cela n’est pas acceptable !”
“Ainsi que vous l’a dit Nicolas Sarkozy, a-t-elle poursuivi, nous devons réfléchir sérieusement à la mise en place d’un secteur optionnel.” Objectif du gouvernement : “Ramener à plus de sérénité tarifaire les praticiens et les patients” et “non de faire disparaître l’offre de secteur 1”, des médecins qui respectent les tarifs de la Sécurité sociale.
Pour y parvenir, la ministre de la Santé souhaite privilégier une “approche graduelle” avec les médecins. “Nous devrons faire en sorte que ce secteur optionnel devienne progressivement plus attractif que le secteur 2, a précisé Roselyne Bachelot, à la fois pour les professionnels de santé et pour les patients. Cela suppose une intervention homogène des complémentaires, qui pourraient prendre en charge des dépassements encadrés.”
Source : www.mutualite.fr