Santé : La préfecture annonce trois cas possibles de chikungunya à La Réunion
Trois cas de malades présentant des symptômes du chikungunya, dont l’un “semble avéré” pour la première fois depuis la fin de l’épidémie en 2006, ont été signalés à La Réunion, a indiqué jeudi la préfecture.
Entre décembre 2005 et décembre 2006, plus de 266.000 Réunionnais avaient été infectés par le virus du chikungunya transmis par un moustique, provoquant directement ou indirectement la mort de 250 personnes.
Sur les trois cas signalés récemment à la DRASS (Direction régionale des affaires sanitaires et sociales), l’un “semble avéré après une recherche de virus dans le sang pratiquée dans un laboratoire de La Réunion qui s’est révélée positive”, selon la préfecture.
Des nouvelles analyses ont été toutefois demandées en métropole et les
résultats seront connus dans une dizaine de jours.
“Les deux autres cas présentent une sérologie positive”, signalant la présence d’anti-corps chikungunya, c’est-à-dire d’un contact avec le virus. “Mais rien ne permet de dire s’il s’agit d’un contact récent ou ancien, datant de l’épidémie”, a déclaré à l’AFP Gaëlle Fohr, responsable adjoint du service de lutte anti-vectorielle de la DRASS.
“Seuls les résultats des analyses complémentaires effectuées par le Centre national de référence des arboviroses (à Paris) confirmeront ou non d’ici quelques jours ces cas et préciseront s’il s’agit d’une infection récente ou ancienne,” a précisé la préfecture.
Les trois personnes habitent le même quartier de Saint-Gilles, la zone balnéaire de l’île située sur la côte ouest, et n’avaient pas voyagé. “S’il est confirmé qu’elles ont été atteintes par le chikungunya, ce seraient les premiers cas autochtones depuis décembre 2006”, a indiqué Gaëlle Fohr.
Le malade atteint du chikungunya présente les mêmes symptômes que la grippe: une fièvre supérieure à 38 degrés, des courbatures et des douleurs aux articulations. Dès le signalement du premier cas, des actions de lutte et de prévention ont été menées par la DRASS dans le quartier concerné et ses environs: traitement des maisons, des ravines, recherche des personnes présentant les symptômes du chikungunya, selon la préfecture. Plus de 400 maisons ont été traitées et une opération de sensibilisation menée auprès des habitants.
AFP