Santé / Mediator : Les victimes souhaitent être indemnisées
Les victimes se réjouissent que l'État se préoccupe au plus haut niveau du « scandale » du Mediator et espèrent être indemnisées, a estimé mercredi Charles Joseph-Oudin, avocat de personnes se plaignant des méfaits de ce médicament.
Les victimes se réjouissent que l’État se préoccupe au plus haut niveau du « scandale » du Mediator et espèrent être indemnisées, a estimé mercredi Charles Joseph-Oudin, avocat de personnes se plaignant des méfaits de ce médicament.
« Les victimes se réjouissent que l’Etat se préoccupe au plus haut niveau de ce scandale et espèrent que cela va se traduire dans les faits, notamment en matière d’indemnisation », a dit à l’AFP l’avocat, qui se prévaut de défendre 25 personnes victimes de ce médicament, responsable de 1.000 à 2.000 morts.
Il a assuré recevoir « beaucoup d’appels de préoccupation de gens qui en ont pris et découvrent soit qu’ils ont un risque d’atteintes des valves cardiaques soit que leurs valvulopathies pourraient être liées à ce médicament ».
Me Joseph-Oudin s’exprimait après l’intervention du président Nicolas Sarkozy qui a demandé en conseil des ministres « la transparence la plus totale » dans cette affaire qui menace d’éclabousser la classe politique. « Il faut que toutes les atteintes (valvulopathies) soient déclarées, même si elles sont minimes car les patients doivent avoir un suivi médical, et parce que cela permettra aux épidémiologistes de faire leur travail », a-t-il ajouté.
Commercialisé en France par les laboratoires Servier de 1976 à novembre 2009, le Mediator (benfluorex), destiné aux diabétiques en surpoids et largement détourné comme coupe-faim, a été utilisé par 5 millions de personnes, dont 2,9 millions pendant plus de 3 mois. Il a été retiré du marché en novembre 2009.
Paris, 22 déc 2010 (AFP)