Santé / Rapport sur les ondes : réactions plutôt favorables des associations
Les associations de défense de l’environnement ont réagi pour la plupart favorablement au rapport de l’Afsset sur les ondes électromagnétiques, estimant maintenant qu’il faut prendre des mesures pour réduire l’exposition de la population aux ondes.
La fédération France Nature Environnement (3.000 associations) s’est réjouie que l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail “se démarque du discours rassurant des opérateurs de téléphonie mobile”. “Ce rapport permet de mettre les politiques devant leur devoir : appliquer le principe de précaution”, note Arnaud Gossement, porte-parole de FNE, dans un communiqué.
A la suite de ce rapport, la FNE demande le développement d’une recherche française “indépendante”, une “concertation en continu des différentes parties prenantes” et “la mise en oeuvre de solutions techniques pour diminuer l’exposition de la population, avec une priorité sur les téléphones portables”. La fédération souhaite aussi que soient baissés “autant que faire se peut” les niveaux d’émission des antennes.
Stephen Kerckhove (Agir pour l’environnement) et Janine Le Calvez (Priartem) ont fait part de leur “grande satisfaction”, estimant devant la presse que cet avis de l’Afsset marque “une rupture” et constitue “une onde de choc”.
Dans un communiqué, les associations notent aussi que l’avis “rompt avec l’unanimité de façade scientifique qui a prévalu jusqu’à présent” puisqu’il “ose reconnaître une incertitude scientifique en matière de téléphonie mobile”. “De cette incertitude doit déboucher une application pleine et entière du principe de précaution qui passe par une baisse des seuils d’exposition”, estiment les deux associations, qui invitent les pouvoirs publics à “agir rapidement notamment en réduisant les expositions aux ondes électromagnétiques”, et à amender le projet de loi Grenelle 2.
Etienne Cendrier, de l’association Robin des Toits, s’est en revanche dit “déçu” par cet avis de l’Afsset, regrettant qu’il ne parle pas clairement de “principe de précaution”. “C’est une position très attentiste”, ça “permet aux pouvoirs publics de traîner un peu”, a-t-il estimé.
Paris, 25 oct 2009 (AFP)