Sécheresse / Agriculture : Pas de subventions de l’ État pour agriculteurs
Nicolas Sarkozy, en déplacement jeudi 9 juin chez des éleveurs bovins à Montemboeuf (Charente), a déclaré qu'il n'y aurait pas d'aides financières directes pour secteur agricole.
Nicolas Sarkozy, en déplacement jeudi 9 juin chez des éleveurs bovins à Montemboeuf (Charente), a déclaré qu’il n’y aurait pas d’aides financières directes pour secteur agricole.
Ce secteur a beaucoup souffert de la sécheresse, qui a notamment fait d’énormes dégâts au niveau du fourrage nécessaire pour alimenter leurs animaux. Ces dégâts ont alimenté une spéculation sur le fourrage, qui a fait flamber les prix de ce dernier. Ainsi, le prix de la tonne de paille est passé à 120 euros, contre 40 euros l’année dernière, tandis que la tonne d’herbe se vend désormais 230 euros contre 160 euros l’an dernier. Quant au foin, il pourrait atteindre, dans quelques semaines, le record historique de 300 euros.
Pas de subventions pour les agriculteurs, mais des aides de trésorerie : ils pourront en effet décaler les remboursements des prêts qu’ils ont contracté en 2009 d’un an. « Pour l’essentiel, ce sera un plan de report d’échéances », a déclaré le Président de la République, refusant des allocations qui risqueraient d’être « déclarées illégales dans quelques mois » au niveau de l’Union Européenne (UE).
En plus de ces reports de remboursement, il a promis aux agriculteurs qu’il essayerait de résoudre le « problème de logistique » dont sont victimes les agriculteurs, souhaitant une mobilisation de la SNCF et de l’armée pour le transport de la nourriture des bêtes. Le chef de l’ État a de plus tenu à affirmer que « les Français peuvent consommer des légumes », tentant de cette manière de restaurer la confiance perdue avec l’épidémie causée par la bactérie Eceh. Il a également mis en garde les agriculteurs, en les avertissant que nous avions en France « un vrai problème de gestion de l’eau », et que l’ « irrigation à outrance [..] ne sera plus possible ».