Sécurité Sociale : 12,6 milliards d’euros de déficit pour 2009
Le trou de la Sécurité sociale se creusera encore un peu plus cette année. Les prévisions font état d’un déficit de 12,6 milliards d’euros, en hausse par rapport à 2008. Pour l’année passée, les prévisions de novembre dernier, qui tablaient sur 9,3 milliards d’euros ont été revues à la hausse et le déficit devrait dépasser 10 milliards.
La Sécurité sociale n’est pas au mieux et la crise n’arrangera pas les affaires du budget de l’Etat. Alors que l’année 2008 devait se terminer avec un déficit établi aux alentours de 9,3 milliards d’euros, de nouvelles prévisions, calculées par le ministère du Budget, annonce le franchissement de la barre symbolique des 10 milliards d’euros. Pour rappel, la Sécurité sociale avait bouclé l’année 2007 en déficit de 9,5 milliards d’euros.
Surtout, cette hausse devrait largement se poursuivre en 2009 avec un déficit réévalué à 12,6 milliards d’euros quand les premiers indices donnaient une estimation de 10,5 milliards d’euros.
Depuis les prévisions de novembre, la crise a fait des dégâts. En premier lieu au niveau des cotisations qui n’atteignent pas, pour l’année passée, la hausse prévue par le gouvernement. Quand celui-ci misait sur une évolution positive de 4,25 % des cotisations maladies, vieillesse, famille et accidents du travail, la réalité ne permettait qu’une hausse de 3,7 %.
L’année 2009 s’annonce tout aussi morose puisque les prévisions d’emploi et de croissance annoncées hier par Bruxelles (récession en France à hauteur de 1,8% du PIB et 9,8% de la population active au chômage contre 7,8% fin 2008) sont alarmistes. Les faillites d’entreprises, en hausse, plombent également les cotisations sociales et donc les recettes de l’Etat.
A cela s’ajoutent le « moratoire » sur la hausse des cotisations retraite, les enjeux démographiques avec l’arrivée des baby boomers à l’âge de la retraite et la hausse des dépenses de santé qui, à la fois privent la Sécurité sociale de finances, et augmentent ses dépenses.
La nouvelle taxe instaurée à l’été 2008 sur les bénéfices des sociétés d’assurances santé rapportera un milliard d’euro qui s’apparente à une maigre obole dans un puits sans fond. Les perspectives d’un équilibre annoncé en 2011 volent en éclat. Et les solutions ne sont pas légions pour soigner la Sécurité sociale.