Tempête Klaus, quel bilan un an après ?
En début d’année 2009, le passage dévastateur de la tempête Klaus dans le Sud-Ouest de la France avait poussé le gouvernement à monter un plan de solidarité national pour réparer les dégâts, notamment pour la filière bois des régions les plus sinistrées. Un an après, il est temps de tirer un bilan des indemnisations versées pour reconstituer les massifs forestiers et les parcelles endommagées . Avec près de 415M d’euros débloqués sur 8 ans pour aider les propriétaires de forêts d’Aquitaine, de Midi-Pyrénées et du Languedoc-Roussillon, le reboisement et le nettoyage ont déjà commencé.
En ce début 2010, une enveloppe de 143M d’euros de subventions a d’ores et déjà été attribuée dans le cadre du plan de solidarité pour le déblaiement des pistes forestières, le transport et le stockage. Le barème de remboursement de 2.750 euros/ha est en augmentation par rapport au plan tempête de 1999. De plus, des prêts bonifiés destinés à accompagner la filière bois sont disponibles et peuvent être garantis par l’État qui a déjà accordé sa confiance à 169M euros de prêts sur les 191M de dossiers déposés par les banques.
A ce jour, Bruno Le Maire, ministre de l’alimentation, de l’agriculture et de la pêche a mis en place depuis septembre dernier une commission chargée de proposée un dispositif de couverture de risque tempête adapté au secteur forestier. Cette commission est composée de représentants des propriétaires forestiers privés, des professionnels de l’assurance et de l’État. Cette dernière étudie en particulier les dispositions nécessaires à la mise en place d’un dispositif de soutien au développement d’un marché de l’assurance privée.
A ce propos, selon un bilan provisoire, la FFSA (Fédération française des sociétés d’assurances), estime que la note totale des dégâts dépasserait les 600M d’euros. Un chiffre qui semble, plus plausible que les 3 Mds d’euros annoncés par Guy Chevillotte, le président des experts de compagnie d’assurances (CEA) quelques jours seulement après la tempête. Paris avait de son côté demandé l’aide du fonds de solidarité de l’Union européenne pour faire face aux dégâts. Fondé en 2002, ce fonds destiné à venir en aide à la population d’un État membre victime d’une catastrophe naturelle majeure dispose d’un budget annuel d’un milliard d’euros.