Trophées Jules Verne : Groupama 3 dans l’esquive
Pour son 29e jour de mer, Groupama3 est obligé de partir plus au nord pour éviter une dépression qui circule très rapidement et ralentirait le maxi-trimaran. Les conditions sont difficiles et les dix marins souffrent à bord. L’avance, qui était de 517 miles nautiques hier est passée à 278 miles en 24h.
« Nous naviguons dans du vent soutenu, avec des pointes jusqu’à 37 noeuds, et la mer est assez chaotique, bien formée. Ce n’est pas très facile à négocier… C’est très humide sur le pont et les barreurs tentent de se protéger derrière le pare-brise qui est en très mauvais état, tenu par des cordages. Il y a de la houle croisée avec quelques talus assez hauts (2-3 mètres) et le bateau s’arrête de temps en temps dans une vague. Cela secoue pas mal, c’est très inconfortable, la fatigue s’installe et les manoeuvres sont beaucoup plus laborieuses. Il faut rester prudent. » indiquait Jacques Caraës à la vacation radio de 12h30 avec le PC Course parisien de Groupama indique un communiqué.
La vie à bord comme la navigation sont compliquées par ce détour forcé. Une dépression barre littéralement la route à Groupama 3 à l’approche du cap Horn. Forcément, ce détour par le nord fait perdre une partie de l’avance engrangée ces derniers jours sur le temps de référence d’Orange 2. En remontant au niveau du 47e sud, alors que le cap Horn est au 56e sud…
Le cap Horn est toujours prévu pour jeudi, mais à cet instant, l’écart virtuel avec Groupama 3 risque d’être très faible. La course sera alors complètement relancée.