L’anticipation de la retraite chez les jeunes : Ce qu’en pensent les séniors
Selon les séniors, la préparation financière de la retraite ne devrait pas préoccuper autant les jeunes actifs. Malgré des inquiétudes justifiées, la solution n’est pas selon eux du côté des suppléments financiers.
Sylvain Denis, président de la fnar, Fédération nationale des associations de retraités, reconnait que la retraite légale est peu satisfaisante. « Actuellement un retraité touche en moyenne 1200 euros », déclare-t-il, « il est vrai que ce n’est pas suffisant ». Selon le baromètre d’Axa à ce sujet, 93% du revenu des retraités est constitué de la retraite légale. Seuls 12% ont souscrit une épargne retraite volontaire à titre privé.
Scepticisme concernant les produits d’épargne retraite
Pourtant, Sylvain Denis met en doute l’efficacité des placements financiers, proposés pour pallier le futur manque d’argent. « Etant donné que le revenu de ces produits varie selon les aléas du marché financier , tout dépend du moment où vous partez à la retraite. », explique-t-il. Le Président de la Fnar ne semble pas non plus convaincu par les complémentaires retraite à points, qu’il juge peu attractives. « L’important pour les jeunes c’est avant tout de se loger ».
La Fnar considère que la solution résiderait dans la prolongation de la période d’activité, mesure qu’elle justifie par l’allongement notoire de l’espérance de vie et de la santé. « Lorsque l’on a de fortes chances de devenir centenaire, il ne paraît pas anormale de travailler un peu plus longtemps », déclare Sylvain Denis. « Si la période d’activité devient inférieure à la période de jeunesse et de retraite réunies , cela serait trop lourd pour la proportion des cotisants ».