Assurance incendie et détecteurs de fumée
Les incendies tuent chaque année plus de 400 personnes en France. Face à ce constat, chaque habitation devra être équipée d'un détecteur de fumée d'ici 2015. Entre normes des appareils et compagnies d'assurance qui imposent l'installation des DAAF, News Assurances vous aiguille.
Les incendies tuent chaque année plus de 400 personnes en France. Face à ce constat, chaque habitation devra être équipée d’un détecteur de fumée d’ici 2015. Entre normes des appareils et compagnies d’assurance qui imposent l’installation des DAAF, News Assurances vous aiguille.
Lors d’incendies domestiques, ce ne sont pas les flammes qui tuent le plus mais les fumées. L’intoxication est la première cause de mortalité dans les feux d’appartement. Pour lutter contre ce fléau,l’amendement à la loi Boutin rendant obligatoire l’installation de détecteurs avertisseurs autonomes de fumée (DAAF) dans chaque habitation en 2015 a été adopté le 10 février 2009 (voir notre article sur le sujet).
« Cette loi est un point positif pour les compagnies d’assurance, » précise Gaëlle Alloin, Chef de produit pour Kidde Safety en Europe. « Les assureurs pourraiuent alors faire jouer ce nouvel élément lors des souscriptions de la garantie incendie, mais de manière plus incitative que répressive. Cela se traduirait par des bonus si l’assuré possède un détecteur, mais en aucun cas il n’y aurait de sanction dans le cas contraire. », précise cette denrière.
Le cas des assureurs
Les assureurs n’ont pas le droit d’imposer la pose de détecteurs lors de la souscription de contrats, ni de refuser une garantie incendie si un particulier n’a pas installé ce matériel chez lui. Cependant, certaines compagnies n’hésitent pas à mettre la pression sur ses clients en prétextant que la législation devrait bientôt imposer d’installer au moins un DAAF normalisé dans les locaux d’habitation.
L’intérêt pour eux est bien réel : proposer des tarifs plus attractifs, ou des franchises, en échange de la pose d’un détecteur. En offrant le détecteur, certains font fortement ainsi baisser les prix sur la garantie incendie et attirent les nouveaux clients…
Un appareil au normes
Avec un coût de 20 euros en moyenne, le DAAF veille 24 heures sur 24, il est surtout efficace la nuit, lorsque la surveillance humaine est absente. L’appareil permet aux occupants d’être prévenus et de disposer du temps nécessaire pour quitter les lieux, voire d’ éteindre un début d’incendie et limiter ainsi considérablement les dégâts et la charge financière qui en résulte.
« Il y a un réel intérêt à avoir un détecteur chez soi ! Depuis plus de 20 ans, l’Angleterre est un modèle en la matière. C’est aujourd’hui presque 95% des foyers de ce pays qui sont équipés d’un détecteur ou plus, grâce à une loi qui a fait ses preuves », explique Gaëlle Alloin. « Les campagnes de préventions explicatives et très efficaces ont permis une baisse de 50% du nombre de tués depuis la mise en place de cette loi chez nos voisins Anglais ».
En ce qui concerne l’installation proprement dite des DAAF, il est préconisé de les poser au plafond, là où l’air chaud et la fumée montent. Les endroits tels que le couloir donnant accès aux chambres, les lieux de passage comme les escaliers sont conseillés pour y installer un détecteur. Placez au moins un appareil à chaque étage de votre habitation et évitez la cuisine, la salle de bain ou la chaufferie.,l’apparition de fumées ou de vapeurs d’eau risquent de provoquer de fausses alarmes. Depuis le 1er août 2008, tous les détecteurs de fumée doivent répondre à la norme EN 14604, être certifié NF et porter le marquage CE.