Cinquième risque : Etat des lieux

    La France devra relever un nouveau défi : celui de couvrir le risque de dépendance, nouveau champ de protection sociale. Comment assumer ce "5ème risque"?

    Dans les années à venir, la France devra relever un nouveau défi : celui de couvrir le risque de dépendance, nouveau champ de protection sociale. Comment assumer ce « 5ème risque » ? C’est tout l’enjeu du débat national actuel.

    Couvrant la dépendance ou plus précisément la perte d’autonomie, le “5ème risque” fait référence aux quatre autres risques de sécurité sociale que sont la maladie, les accidents du travail, la retraite et la famille. Ce terme est relativement nouveau en France car il illustre un des défis de société du XXIème siècle que les pays occidentaux ont à relever face un vieillissement généralisé de la population. La France, elle, devrait compter 1,5 million de personnes dépendantes d’ici à 2040, soit 50 % de plus qu’aujourd’hui. Cette augmentation est principalement liée au vieillissement de la génération nombreuse du baby boom : d’ici à 2020, le nombre des plus de 85 ans aura quasiment doublé.

    Avec le 5ème risque, il s’agit donc de mettre en place un nouveau champ de protection sociale. L’objectif est d’améliorer l’aide financière aux personnes souffrant de déficience physique ou mentale et ne pouvant pas se suffire à elles-mêmes. Pour les personnes âgées dépendantes, il existe à l’heure actuelle, l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) qui aide à financer leur maintien à domicile ou leur hébergement en établissement. Mais face aux prévisions démographiques et aux déficits publics et sociaux, c’est l’ensemble du système de prise en charge de la dépendance qui doit être repensé.

    Un des enjeux réside dans la question sensible du financement de ce 5ème risque. Qui doit le prendre en charge prioritairement : l’Etat ou les collectivités territoriales ? Les employeurs ? L’individu lui-même ? Et, comment définir le reste à charge acceptable pour les bénéficiaires et leur entourage ?

    Une des pistes du rapport parlementaire de Valérie Rosso Debord recommande que ce risque soit assumé en partie par une assurance obligatoire individuelle à partir de 50 ans. Mais d’autres acteurs, tels que la Mutualité française ou le Gema* pour les mutuelles d’assurance ou les institutions de prévoyance dont l’OCIRP**, privilégient la mise en place d’un partenariat public-privé et d’un mécanisme de mutualisation collective plus approprié à ce risque intergénérationnel.

    *Groupement des entreprises mutuelles d’assurances
    **Organisme commun des institutions de rente et de prévoyan
    ce

    En partenariat avec l’OCIRP


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