Dossier « Voitures de luxe » : les assurances des écoles de pilotage
Noël arrive à grands pas et avec lui son lot de cadeaux à ouvrir au pied du sapin. Si les chèques ou l’informatique restent les présents préférés à déballer, les stages de pilotage sur circuit ne font pas moins plaisir à tous les amateurs de vitesse et de grosses cylindrées. Une activité à risque qui nécessite toutefois d’être bien assuré.
Quel passionné d’automobile n’a jamais rêvé de se retrouver au volant d’un bolide, sur un circuit, pied au plancher, à imiter les grands pilotes. Crissement de pneus, virages à la corde, les stages de pilotages procurent des sensations fortes, mais présentent également des risques. Car, même si les participants sont entourés de professionnels, le risque zéro n’existe pas et un accident peut se produire à tout moment.
Les pilotes, les moniteurs ou les sociétés qui proposent ces stages de pilotages ont, dès lors, l’obligation, comme tout conducteur, de contracter une assurance en responsabilité civile. Obligatoire certes, mais également indispensable pour être couverts contre d’éventuels dommages causés à des tiers.
La plupart des écoles de pilotages contractent également une assurance en responsabilité civile professionnelle. « Elle permet de couvrir les sociétés qui proposent les stages sur circuit contre les dommages consécutifs à une intervention sur un des véhicules. Imaginons qu’un des mécaniciens change une roue et qu’à la suite de cette réparation, l’élève a un accident sur le circuit. La responsabilité civile professionnelle couvre les écoles contre cette éventualité » explique-t-on au département sport automobile de chez Gras Savoye, courtier en assurance.
Les pilotes et les moniteurs peuvent également s’assurer de leur côté. Certains contractent des assurances individuelles accident qui les couvrent contre les blessures, les sorties de route ou encore les collisions qui surviendraient pendant l’exercice de leur métier. Ces couvertures sont généralement contractées par les pilotes qui participent à des championnats ou à des rallyes raids comme le Argentine-Chili, anciennement le Paris-Dakar.
Toutes ces garanties et ces couvertures ont un coût. Et investir dans une école de pilotage revient bien souvent très cher. Car non seulement, il faut se procurer des Ferrari, des Lamborghini et autres Corvette qui font le bonheur des stagiaires, mais il est également impératif de les assurer. « Le montant des primes varient entre 8 et 10% de la valeur des véhicules à assurer » confie un représentant du pôle automobile de Gras Savoye, cabinet de courtage en assurance.
A ce prix s’ajoute les niveaux de franchise qui sont généralement d’au minimum 5.000 euros. Pour baisser les primes et les niveaux de franchise, certaines écoles font le choix de n’assurer qu’une partie de leur parc automobile. Pour une voiture qui vaut 250.000 euros, un établissement choisira de n’en assurer que 100.000 euros. Dans ce cas, la prudence est de mise et mieux éviter que la voiture ne finisse complètement détruite.