Dossier « Mondial 2010 » : Les assurances insolites des footballeurs
Comme beaucoup d’autres sportifs de haut niveau, les footballeurs font parler d’eux dans le secteur de l’assurance quand ils souscrivent des contrats d’un genre plutôt insolite. Si Cristiano Ronaldo et David Beckham ont soit disant une assurance pour leur jambes, le gardien du Real Madrid Iker Casillas dispose d’une couverture pour ses mains. Mais ces contrats spéciaux sont la plupart du temps une image pour définir en réalité une protection assurancielle liée à l’intégrité physique du joueur.
Quand on est joueur de football au niveau professionnel, de nombreux risques existent : blessures, accidents domestiques, santé… les footballeurs se protègent donc en souscrivant des assurances pour leur corps, car celui-ci est leur « outil de travail ». Fédérations, clubs et joueurs eux-mêmes doivent donc prendre ces risques très au sérieux.
Et depuis quelques temps, les joueurs les plus connus font la une en affirmant avoir assuré une partie de leur corps contre un risque de blessure. C’est notamment le cas du joueur portugais Cristiano Ronaldo qui, lors de sa signature au Real Madrid en juillet dernier, a été assuré pour ses jambes à hauteur de 100M d’euros. Dans ce cas précis, c’est le club qui a pris en charge la souscription du contrat d’assurance. C’est aussi le cas de David Beckham, dont les jambes seraient assurées à hauteur de 150M d’euros.
Mais en réalité, ces assurances insolites ne sont qu’une image pour illustrer les risques auxquels les joueurs sont soumis. « Si un joueur se blesse gravement à l’œil ou au visage, il ne pourra pas jouer au même titre que s’il se blesse à une jambe. C’est l’intégrité physique totale du joueur qui est généralement assurée », explique Didier Loiseau, directeur de Henner Sports (couverture des risques pour sportifs).
« Il n’y a qu’un seul cas où le contrat a prévu la protection que d’une partie du corps, à savoir les mains, pour le gardien de but du Real Madrid Iker Casillas », précise l’ancien footballeur. « La compagnie en question (Groupama Seguros, ndlr) s’est rendue compte que le montant du risque était trop élevé pour le joueur dans son ensemble. En baissant la prime, l’assurance s’est limitée aux mains du joueur espagnol », explique Didier Loiseau. Des assurances insolites qui peuvent également être de vraies opérations marketing, à l’image de l’assurance « pour les pouces » du pilote de Formule 1 Fernando Alonso.