Dossier : ces communautés ciblées par les assurances
Religions, homosexuels, femmes, certaines catégories de personnes ont des besoins spécifiques en matière d’assurance. Les compagnies et les courtiers prennent en comptes ces spécificités pour développer des produits adaptés à une clientèle bien particulière.
Messieurs, cette information ne va pas vous plaire, mais vous coutez plus chers aux assureurs en assurance automobile que les femmes. Les hommes représentent en effet un risque plus important sur la route. Ils auraient près de trois fois plus d’accidents que leurs homologues féminines. Certains prestataires ont bien compris cet état de fait et se sont positionnés sur les assurances entièrement dédiées aux femmes, comme « la Compagnie des femmes ». Ce courtier ne propose que des contrats pour les femmes aussi bien en automobile, pour les raisons évoquées plus haut, qu’en habitation ou encore en santé. C’est d’ailleurs dans ce domaine que les besoins sont très différents de ceux des hommes. Ces complémentaires couvrent les risques et les dépenses liées à la grossesse et aux maladies qui affectent presque exclusivement les femmes, comme le cancer du sein.
Autre communauté, autres besoins, ceux des musulmans. Il ne s’agit pas ici de couvrir un risque particulier, mais de développer des produits respectueux des traditions islamiques. En concertation avec des spécialistes de l’Islam, des assureurs ont créé des offres conforment à la Charia. Elles concernent notamment l’assurance-vie et les conventions obsèques (voir notre article sur le sujet).
Plus étonnant, la communauté gay fait également l’objet d’un traitement particulier par le secteur de l’assurance. En premier, parce que les homosexuels ont souvent du mal à trouver des compagnies prêtes à les couvrir, surtout en assurance emprunteur et en santé. Fort de ce constat, le groupe April a lancé Solidaris, une offre adaptée aux besoins des homosexuels autour de deux pivots : l’assurance de prêt et une complémentaire santé. Ce positionnement fait toutefois débat. Certains estiment en effet qu’il est discriminatoire de distinguer les individus sur leur tendance sexuelle. Toujours est-il que la communauté homosexuelle représente un marché potentiel de 3 à 5 millions de personnes en France et donc une opportunité intéressante pour le secteur de l’assurance.