Dossier : La CFE, la sécurité sociale des expatriés
Très souvent, ce qu’il est le plus difficile de quitter en France, c’est la Sécurité sociale. Avec un système si particulier, les Français perdent l’habitude des dépenses de santé très élevées, des frais de maternité, de ne pas toucher d’argent en cas d’impossibilité de travailler…
Les systèmes établis dans les pays étranger sont très différents selon les pays de destination. Une alternative existe : la Caisse des Français de l’étranger. Elle se présente comme la Sécurité Sociale des expatriés.
La Caisse des français de l’étranger (CFE) couvre trois risques majeurs. La maladie (avec maternité et invalidité) les accidents du travail ou les maladies professionnelles ainsi que la vieillesse (retraite). Elle gère donc exactement les mêmes risques que la Sécurité sociale nationale, les prestations familiales en moins. L’adhésion à la CFE se fait sur la base du volontariat. Il suffit de les contacter, avant ou après l’installation à l’étranger, pour souscrire les assurances proposées.
La CFE couvre un peu plus de 180.000 personnes dans le monde, quand on compte près d’1.469.629 expatriés.
Les expatriés n’y pensent tout simplement pas forcément. Le statut de « détaché » est particulier puisque les entreprises qui « détachent » un salarié pour un pays étranger continuent de l’affilier à la Sécurité sociale.
La CFE propose donc des assurances similaires aux branches maladies, accidents du travail ou veillesse que la Sécurité sociale du territoire français. Les couvertures sont les mêmes que celles proposées en France et les remboursements sont calculés sur les tarifs français, ce qui les rend parfois très éloignés de la réalité du pays.
Les cotisations sont elles calculées en fonction des revenus de l’expatrié, de son âge, et de son activité mais jamais en fonction du pays de destination. Ainsi, les expatriés de plus de 35 ans actifs et gagnant plus de 34.620 euros par an, paient : 2.112 euros par an pour la maladie, maternité et invalidité, 1.368 euros pour les accidents du travail et maladies professionnelles (dans la formule la plus cher), et 5.508 euros pour la vieillesse, soit un total de 8.988 euros par an. L’équivalent de 26% du salaire annuel pour le salaire plancher de cette catégorie. Ces montants sont les plus forts qu’il est possible de souscrire à la CFE et ne représente qu’un cas particulier.
La particularité des expatriés réside dans le fait que les entreprises qui les emploient ne cotisent pas forcément, à la différence des entreprises en France. Par contre, il est tout a fait possible pour une entreprise d’assurer ses salariés à travers la CFE.
Les personnes sans activité professionnelles ne cotisent pas aux branches vieillesse et risques professionnelles, mais peuvent avoir accès à des options pour les soins en France.
Enfin, la Caisse des Français de l’étranger ne propose pas en son nom des assurances complémentaires, pourtant bien utile dans les pays où la santé est très cher. Ce sont des assureurs privés qui prennent le relais. Ils sont nombreux sur le marché et offrent tous types d’assurances complémentaires, à la fois en santé mais également en retraite, prévoyance ou épargne.
Ces assureurs privés ont d’ailleurs des formules « au premier euro » qui couvrent les expatriés qui ne sont pas adhérents à la CFE.
Dernier point, les assurés couverts par la CFE, lors de leur retour en France, peuvent se faire soigner comme les assurés de la branche Maladie de la Sécurité sociale. Si ce retour est définitif, ils bénéficient d’une facilité d’inscription sans délais à la Sécurité sociale.
Le site de la Caisse des Français de l’étranger