Dossier : L’assurance annulation des festivals
Pendant tout l’été, les festivals s’enchaînent un peu partout sur le territoire. Certains sont plus courus que d’autres par le public, notamment en raison de la programmation qu’ils offrent. Mais ils ne sont pas à l’abri d’une annulation de dernière minute de la part d’une tête d’affiche indisponible ou tout simplement capricieuse. C’est pourquoi, ils sont généralement couverts en assurance annulation pour faire face à un tel imprévu.
Être directeur de festival est un véritable casse-tête. Entre le matériel, la gestion des artistes, du public, de la billetterie, la technique et surtout de la programmation, il faut un sacré sens de l’organisation. Chacune de ces tâches et de ces phases du projet, représente également un risque pour les organisateurs, au premier rang desquels celui de l’annulation d’un artiste, ou pire de l’évènement dans sa totalité. Les contrats d’assurance souscrits par les directeurs de festivals prennent généralement en charge le risque d’annulation et les frais qui peuvent en découler.
Les niveaux de garantie et de couverture peuvent pourtant fortement varier d’un festival à l’autre. « Ils ne seront pas les mêmes pour un festival qui a mis en place un système de billetterie et pour un événement entièrement gratuit » explique Pierrette Devineau, directrice du Paris Jazz Festival. C’est dans ce cas précis la question du remboursement des billets qui est en jeu.
En 2009, les organisateurs de Rock en Seine avaient par exemple procédé au remboursement d’une partie du prix des billets des spectateurs après l’annulation à la dernière minute de la représentation du groupe Oasis. A charge ensuite pour les directeurs ou la compagnie d’assurance de se retourner contre les artistes qui n’ont pas rempli leurs obligations.
Une autre différence tient à l’environnement et au contexte particulier de l’évènement. Les contrats d’assurance passés pour des festivals qui se tiennent en plein air insisteront plus sur le risque d’une annulation due aux conditions climatiques. En revanche, pour une série de concerts qui se jouerait en intérieur, les principaux risques couverts concerneront les dégâts des eaux ou encore l’incendie. A noter qu’un festival annulé du fait d’un manque de popularité d’un artiste ne se fera que très rarement indemnisé. Le risque de voir les salles ou les pelouses boudées par le public est généralement exclu des contrats concoctés par les compagnies d’assurance.
Tout dépend de la formule et des options choisies par l’organisateur. Les compagnies proposent en effet deux types de contrat. Tout d’abord, le contrat en « péril dénommé ». Il s’agit de lister tous les risques qui ouvrent droit à une prise en charge des frais en cas d’annulation. A contrario, le « tous risques sauf » liste les exclusions de la couverture en annulation.