Dossier : L’assurance auto repart à la hausse
Après des années de baisse, puis une certaine stagnation, les tarifs de l’assurance auto sont orientés à la hausse en 2010. Malgré tout, les assureurs promettent que ceux-ci sont modérés et très ciblés. Les raisons, nombreuses, ne parviennent pas à faire oublier cette hausse de tarifs pour les assurés.
Les slogans de type « nous n’augmenterons pas nos tarifs cette année » sont de plus en plus rares dans l’assurance auto. Et pour cause, en 2010, pour la première fois depuis 2003, les tarifs de l’assurance automobile sont, chez la grande majorité des assureurs, orientés à la hausse.
En réalité, les compagnies et les mutuelles n’ont plus trop le choix. Les années de concurrence exacerbée ont fini par tirer les tarifs très bas. Trop bas même, au regard des sinistres qui repartent à la hausse après des années de baisse.
Que ce soit la sécurité routière, les prix des indemnisations corporelles décidées suite à un accident ou ceux des réparations de véhicules plus sécurisés mais également plus cher à remettre en état, les assureurs ont vu les charges de sinistres augmenter considérablement. Pendant longtemps, la hausse de ces coûts a été absorbé pour favoriser la concurrence tarifaire sur le marché très couru de l’assurance auto. Ce n’est plus possible aujourd’hui.
Même si les vols de voiture ont baissé sur l’année 2009, les bris de glaces automobiles (+9%), la fréquence des dommages matériels (+5%) sont eux en hausse. En période de crise, la possibilité de se faire indemniser, même pour des petits sinistres, devient très importante. Ainsi, selon les chiffres de la FFSA, les sinistres totaux en automobile sont en hausse de 8%.
Ces « résultats techniques » sont si mauvais que l’assuré doit mettre la main à la poche. Tant que les revenus des assureurs pouvaient provenir de différentes sources, et notamment de leurs placements, les assurés pouvaient profiter de la guerre commerciale sur l’assurance auto. La crise financière a raisonné le secteur, et l’assurance auto n’est pas épargnée.