Dossier: les mauvais côtés du « Pay as you drive » pour les 2 roues
En apparence économique, discret et simple d’utilisation, le système PAYD (Pay as you drive) ne fait pas que des enthousiastes. En effet, nombreux sont les désavantages de cette formule d’assurance calculée exclusivement en fonction des kilomètres parcourus par les motards. Entre données personnelles enregistrées par votre assureur, clients mal ciblés et primes pas si avantageuses, le PAYD n’est pas du goût de tous…
Le « Pay as you drive » consiste à ne payer que ce qu’on roule. Le prix de l’assurance est alors calculé en fonction de son kilométrage annuel. En résumé, moins on roule, moins on paie, mais cette formule n’est pas si miraculeuse que ce qu’elle veut bien paraître. En effet, il y a aussi de mauvais côtés à ne pas négliger.
Si la formule « Pay as you drive » est sensée être ouverte à tous les conducteurs de 2 roues, elle n’est avantageuse que pour ceux qui se déplacent en grandes villes ou en zones urbaines, sur de petites distances. Ainsi, les assureurs estiment que les motards qui parcourent moins de 10.000 kilomètres par an, la formule « Pay as you drive » mérite réflexion.
En ce qui concerne le boitier GPS placé sur les véhicules, les frais d’installation de ce dernier sont en règle générale pris en charge pas l’assureur. Mais pas toujours !! Suivant les contrats, vous devez parfois vous débrouillez pour trouver un garage agrée et faire installer à vos frais la petite boite de géolocalisation. Toujours à propos de ce boitier, les informations électroniques récoltées par votre assureur sont sensées être limitées et contrôlées par la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés). Cependant les assureurs sont à la limite de l’intrusion dans votre vie privée car certains s’en servent pour contrôler plus que de raisons votre comportement routier et vos engagements kilométriques.
Aujourd’hui, le marché de l’assurance des 2 roues est extrêmement concurrentiel. De nouveaux produits viennent contrer chaque mois cette formule encore boudée des français. Par conséquent, les marges de baisse des prix sont plus faibles qu’annoncées. De plus, certains assureurs envisagent aussi de créer un fichier d’infractions enregistrant les dépassements de vitesses maximales autorisées de ses souscripteurs. De quoi décourager plus d’un motard. A l’image de ces mesures de « surveillance », les jeunes sont eux totalement délaissés par le système, puisque le PAYD n’intervient quasi jamais pour les 50 cm2. A l’image de l’automobile, les réductions de primes ne s’appliquent pas non plus entre minuit et 6h00 du matin ou si le conducteur de la moto roule plus de 1000 kilomètre m par mois.
Bref, certains motards remettent en cause le « Pay as you drive » contraire au principe mutualiste. Aujourd’hui seuls quelques assureurs proposent cette option, mais il semblerait qu’elle ne connaisse pas le succès escompté du fait de nombreuses contraintes et craintes des usagers de 2 roues.