Les particularités de la couverture santé Suisse
Nos voisins les Suisses possèdent un système d’assurance maladie bien particulier. Baptisée « LaMal », la couverture santé helvétique est obligatoire, que ce soit pour les habitants comme pour les étrangers. Les frontaliers sont eux soumis à un régime différent, de quoi s’y perdre parfois…
Si vous décidez de vous installer en Suisse vous avez l’obligation de souscrire l’assurance maladie de base obligatoire du pays appelée aussi « LaMal ». Cette couverture s’applique aux expatriés qui travaillent en Suisse depuis plus de 3 mois, ainsi que pour les résidents sans activité par exemple.
En Suisse, la couverture maladie de base est identique quelle que soit l’organisme auprès duquel on la souscrit, et les cotisations sont indépendantes du revenu de l’assuré. Les prestations médicales sont prises en charge à hauteur de 90%, seulement quand la franchise annuelle est atteinte. Enfin, l’assuré doit s’acquitter d’un quote-part de 10% (sorte de participation aux dépenses médicales remboursées par l’assureur dans l’année). Ce dernier ne peut dépasser 700 francs suisses par an, sinon le remboursement sera intégral.
« LaMal » prend en charge les frais médicaux et hospitaliers, tout comme les médicaments prescrits, ainsi que quelques autres interventions soumises à conditions (vaccination ou aide à domicile par exemple). Pour tout ce qui concerne les soins dentaires et optiques, ces derniers ne sont quasiment pas remboursés. Libre à chacun de souscrire une complémentaire santé pour couvrir ces frais.
Frontaliers, un régime particulier
Le cas des frontaliers est différent, par conséquent les règles de l’assurance maladie aussi. Elle est impérative pour les Français qui travaillent chez le voisin, car une fois en suisse, les ressortissant hexagonaux ne sont plus couverts par la Sécu française, ni aucun autre organisme. Cette règle est valable pour l’ensemble des zones frontalières des deux pays, et quel que soit le département où habite le travailleur français.
Trois possibilités s’offrent ensuite au frontalier pour se couvrir. Soit il opte pour le régime de la CMU (Couverture Maladie Universelle), soit pour une assurance santé spécialisée auprès d’une compagnie d’assurance française (la plupart propose au moins une offre de ce type, dont le prix varie selon le niveau de couverture). Enfin, il peut choisir le régime suisse « LaMal » pour frontaliers qui permet de bénéficier des soins indifféremment en Suisse et en France. Dans chaque cas, c’est la législation en vigueur dans le pays qui s’applique.