Dossier : Les tarifs de l’assurance habitation reflètent… les intempéries
L’assurance habitation est en hausse cette année, de quelques pourcents, pour une grande majorité d’assurés. La cause principale réside dans les problèmes de climat.
Tempêtes, incendies, inondations, neiges, chaque alerte météo est potentiellement des dégâts supplémentaires à rembourser pour les assureurs.
Evènement d’ampleur de l’année 2009, il y a un an tout juste, une grave tempête s’abbatait sur le sud-ouest de la France.
Ayant retenus les leçons de 1999, les assureurs ont très rapidement proposé des solutions à leurs clients. Les petits sinistres (estimés à – de 2.000 euros) étaient réglés sur simple déclaration, évitant ainsi d’aggraver les choses. Les délégations régionales des mutuelles, les agents généraux des assureurs et les relais des courtiers se sont mobilisés et ont payé un lourd tribut à Klaus. Avec près de 700.000 sinistrés, la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA) et les mutuelles regroupées au sein du Groupe d’entreprises mutuelles d’assurances (Gema) ont ainsi versé près d’1.530M d’euros.
Logiquement, ces charges, ajoutées à toutes celles qui se sont accumulées au long de l’année, les coûts de reconstructions suite aux sinistres, et la hausse des cambriolages tout au long de 2009 ont poussé les assureurs à augmenter les tarifs.
L’assurance multirisques habitation n’est pas non plus un produit très concurrentiel. Les assurés ont pour habitude de la souscrire chez leur assureur de véhicule, ou tout simplement auprès de leur banque. De ce fait, les tarifs ne subissent pas véritablement la pression des pourtant très nombreux acteurs du secteur.
Enfin, la crise a eu un effet « positif » pour les assureurs. Le poste « assurances » dans le budget des familles a pu subir des arbitrages. Ainsi, les acquisitions (hi-fi, électroménager, bijoux, objets précieux) qui aurait pu gonfler le patrimoine assurable et donc la prime n’ont pas toujours été déclarés, et les clients n’ont pas souscrit aux nouvelles garanties qui pouvaient leur être proposées.