Dossier : Les unités de compte dans l’assurance-vie
Aujourd’hui, la grande majorité des contrats d’assurance vie sont de type « multisupports ». Cela veut dire qu’ils donnent accès à plusieurs compartiments d’investissements, obéissant chacun à une logique financière donnée.
A côté du fonds en euros garanti et sans aucun risque (voir notre article précédent ), figurent des « unités de compte » qui représentent des parts des Sicav ou Fonds communs de placement, investies sur différents marchés. Ces unités de compte ne bénéficient d’aucune garantie et leur valeur évolue à la hausse comme à la baisse, au même rythme que la Sicav qu’elles représentent.
Selon les contrats et les clientèles visés, l’offre de ces supports est plus ou moins étendue : d’une poignée à plusieurs centaines de compartiments. Ils permettent d’investir en actions françaises, européennes ou internationales, en obligations, en immobilier, etc…
Avec ces produits, l’épargnant est généralement libre de répartir ses investissements à sa guise entre les différents supports et de faire évoluer ses choix par des « arbitrages », c’est-à-dire des transferts d’un compartiment à l’autre. De nombreux assureurs proposent des mécanismes d’aide au pilotage de cette gestion, sous forme de « profils de risque » ou d’arbitrages automatiques. Dans les contrats aux gammes les plus étendues, la gestion peut parfois être déléguée à un professionnel.
Pour l’épargnant, ces unités de compte offrent à moyen et long terme des perspectives de rendement supérieures à celles d’un fonds en euros, en contrepartie d’un risque de perte. En combinant harmonieusement fonds en euros et unités de compte, en fonction du risque accepté et de l’horizon prévu pour l’investissement (par exemple, 80 % dans le fonds en euros et 20 % en unités de compte « actions » pour une durée de dix ans), il est toutefois aisé de diversifier son épargne avec une probabilité de perte relativement limitée mais bien présente.