Dossier Pro : La garantie « perte d’exploitation », précieuse dans de nombreux cas
L’exploitation commerciale d’un hébergement touristique est une activité professionnelle. Dans ce cadre, le moindre sinistre pourrait gêner la bonne exploitation et ainsi limiter les revenus.
Pour palier à ce type d’inconvénient, il existe une assurance : la perte d’exploitation.
La perte d’exploitation est une garantie spécifique dans un contrat d’assurance. Elle n’est pas du tout obligatoire, et n’est intéressante que si l’activité d’accueil et d’hébergement est pratiquée à une échelle assez importante. En effet, un petit gîte qui n’accueille que quelques touristes à une période précise de l’année n’aura peut-être pas intérêt à souscrire ce type de clause, qui pourrait à terme se révéler plus cher que la simple fermeture pendant quelques semaines.
L’indemnisation liée à la perte d’exploitation est calculée de façon très classique en fonction des revenus annuels (chiffre d’affaires) ramenés à la durée ainsi qu’à l’ampleur de l’indisponibilité.
Par exemple, un hôtel d’une vingtaine de chambres qui aurait sept d’entre elles fermées pour un dégâts des eaux, sera indemnisés à hauteur des sept chambres par jour multiplié par la durée de fermeture.
L’assurance calcule également les charges variables qui ne sont pas « dépensées » par la victime pendant l’indisponibilité. Cela conduit parfois à des indemnisations moins élevées que ce que l’exploitant a prévu, mais en général, l’indemnisation correspond au bénéfice espéré.
Attention toutefois, la perte d’exploitation ne s’applique pas à toute les garanties. Par exemple, si un camping a un sinistre matériel sur quelques sanitaires, l’assureur va estimer que cela ne gêne pas l’arrivée des clients et qu’il n’y a pas lieu de verser une indemnisation. Il faut donc bien voir avec l’assureur pour un calcul en bonne intelligence de cette garantie dans sa portée, ainsi que dans l’indemnisation.