Dossier : que couvre la garantie vol automobile
La France compte plus de 31 millions de véhicules en circulation. Un marché conséquent et incontournable pour le secteur de l’assurance, le macaron vert étant, comme la carte grise, obligatoire pour prendre le volant. Mais également un marché à risques, en raison des nombreuses atteintes dont peuvent être victimes les propriétaires sur leurs véhicules. Parmi elles, le vol de voiture est un préjudice assez commun dont la couverture assurantielle est très personnalisée.
En 2009, les services de police et de gendarmerie ont enregistré plus de 127.000 vols d’automobiles (127.742) selon les chiffres de l’Observatoire national de la délinquance (OND). Un chiffre en baisse par rapport à 2008 et qui reste faible au regard du nombre de véhicules immatriculés en circulation sur le territoire. Toutefois, les enquêtes aboutissent rarement et bien souvent les propriétaires lésés se tournent vers leurs assurances pour obtenir réparation du préjudice.
Difficile de définir avec précision l’assurance vol. Il existe presque autant de contrats différents que de véhicules en circulation. Cependant, la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA) recense trois types de situations couvertes par la garantie vol. En premier lieu, « la détérioration ou la disparition du véhicule assuré à la suite d’un vol ou d’une tentative de vol », puis « le vol de seuls accessoires et pièces de rechange, en cas de tentative de vol du véhicule lui-même ou en cas d’effraction du local dans lequel le véhicule est garé. » Enfin, « le détournement du véhicule à la suite d’un abus de confiance ou d’une escroquerie. » Ces trois cas de figure couvre des situations assez larges.
Mais au-delà des garanties de base, les contrats d’assurance peuvent prévoir des extensions qui font à la fois la richesse et la complexité de l’assurance automobile. Parmi elles, on retrouve notamment le vol du contenu de la voiture, c’est-à-dire de tous les éléments ne faisant pas partie intégrante du véhicule (téléphone portable, appareils électroniques…). Les assureurs proposent également de couvrir les frais annexes au braquage d’une voiture, comme la mise en fourrière, le dépannage ou encore la location d’un autre véhicule. Selon les compagnies, ces extensions sont incluses dans les garanties de bases ou doivent être ajouter au contrat au moment de la signature.
Une large gamme de produits existe donc sur le marché de l’assurance automobile. Mais revers de la médaille, les assurances peuvent être extrêmement exigeantes quant aux mesures de sécurité à mettre en œuvre pour prévenir le vol. Bien évidemment, elles seront moins pointues pour une voiture « classique » que pour une voiture de luxe. Les sommes en jeu pour les remboursements ne sont pas les mêmes pour une 306 que pour une Lamborghini ou une Ferrari. Installer une alarme, un boîtier GPS pour tracer le véhicule, mettre la voiture au garage la nuit sont quelques unes des dispositions que demandent les assureurs pour couvrir certains véhicules (voir notre article sur le sujet). Des dispositions qui se transforment en exclusions dans les conditions générales. Il sera ainsi très difficile d’obtenir une indemnisation si votre véhicule a été volé devant chez vous alors qu’il était censé dormir au garage. Car dès lors que l’on entre dans le champ des exclusions, les demandes de remboursement restent bien souvent au point mort. Mais c’est un autre sujet que nous traiterons demain dans le prochain volet de notre dossier sur les démarches pour se faire indemniser.
CP : Andy54321-Flickr
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