Aujourd’hui, une majorité d’adhérents d’une complémentaire santé ont accès à un réseau de santé par l’intermédiaire de leur assureur. Quels sont les avantages à passer par ces partenaires ?

Pour les assurés :
Le premier point fort mis en avant aussi bien par les organismes complémentaires que par les plateformes de santé est celui du prix, principalement pour les réseaux d’opticiens. Avec des rabais allant jusqu’à -50%, difficile de résister à la tentation de franchir le seuil d’un prestataire agréé.
Chez les professionnels de santé, comme les dentistes, le raisonnement se fait en plafond à ne pas dépasser. « Les négociations se font acte par acte avec le syndicat professionnel des chirurgiens dentistes » explique Benoit Coquille de la MGEN.

Le recours au tiers payant

« Les dépassements de plafond restent possibles sur justification thérapeutique. Ainsi pour pour poser une couronne sur une dent en or, il faut utiliser des matériaux très précis » poursuit Benoit Coquille.

Les partenaires sont également habilités à proposer le tiers payant aux clients envoyés par les mutuelles dont ils sont les partenaires. Le principal bénéfice pour l’assuré est de ne pas avoir à avancer les frais au moment du paiement. D’autres services sont également inclus comme le remboursement amélioré en cas de recours à un prestataire du réseau ou des garanties gonflées comme la prise en charge de la casse, du réglage ou encore de l’entretien des lunettes.

Pour les partenaires :
Les clients envoyés par les mutuelles, voici l’avantage numéro un pour les opticiens, diététiciens, dentistes ou encore audioprothésistes agréés. Des réseaux comme Santéclair ou Kalivia pèsent chacun environ 6 millions d’assurés. Une manne pour les professionnels retenus. Santéclair a annoncé en janvier 2010 générer environ 53.000 euros de chiffre d’affaires. « J’ai des craintes pour mon volume d’activité depuis puisque je ne fais plus partie du réseau de la MGEN depuis le 1er janvier » confesse Paul Haddad, opticien à Paris. Il lui reste tout de même Kalivia. Car les prestataires peuvent faire partie de plusieurs réseaux simultanément.

Le nombre de réponses à l’appel à candidature pour le réseau de la MGEN montre l’intérêt que portent les opticiens portent à ces structures. Ils ont été 6.000 pour 1.800 finalement retenus. Mais, comme nous le verrons dans le prochain article de ce dossier, cet « engouement » répond aussi à une volonté de survivre. « Si j’avais eu le choix, j’aurais préféré ne faire partie d’aucun réseau » déclare cet opticien de Joinville le Pont…

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