Les critères pour intégrer un réseau d’opticiens
Les candidats opticiens sont souvent nombreux, mais ils ne sont pas tous retenus pour faire partie des réseaux des assureurs. Quels sont les critères pour faire partie de ces structures ?
Les candidats opticiens sont souvent nombreux, mais ils ne sont pas tous retenus pour faire partie des réseaux des assureurs. Quels sont les critères pour faire partie de ces structures ?
Intégrer un réseau de santé ne se fait pas sur demande du prestataire, mais sur sélection des assureurs ou des plateformes chargées de leur gestion. Que ce soit pour un réseau ouvert, ou un réseau fermé, un appel à candidature est lancé par les compagnies ou les mutuelles. Le choix se fait ensuite selon une grille de critères pour ne retenir qu’un nombre limité de professionnels.
Un maillage de tout le territoire
Le premier des critères est celui de la localisation géographique des opticiens et des assurés. « Nous déterminons un nombre d’opticiens par zone » explique Caroline Touizer, directrice des réseaux de soins à Santéclair. « Lorsque le nombre de candidats est supérieurs à ce que nous souhaitons, nous sommes obligés d’opérer une sélection ».
Le réseau Santéclair prend en compte quatre types de critères déterminés à travers un questionnaire envoyé aux candidats. En premier lieu, l’équipe en magasin, pour déterminer si le client sera bien accueilli par des opticiens diplômés par exemple. Deuxième point, l’existence d’un plateau technique afin de réaliser des examens de vue. Viennent ensuite, la gamme de produits et le choix offerts aux clients. Enfin, se pose la question des services supplémentaires offerts comme les garanties proposées par les opticiens et la proximité d’un parking.
La qualité passée au crible
L’analyse des questionnaires accompagnés de pièces justificatives donne lieu à une note sur 100. Les meilleures notes sont retenues. « Sur notre réseau la note moyenne est de 81 sur 100 » indique Caroline Touizer.
Le réseau Kalivia, destiné aux assurés de Malakoff Médéric et de Harmonie Mutuelles, raisonne avec une charte de qualité à laquelle les opticiens doivent se conformer pour être agréés. La question de la traçabilité des produits, des fournisseurs utilisés ou de la qualité des verres sont quelques uns des points référencés dans cette charte.
Une grille tarifaire à respecter
Autre critère, et non des moindres, celui du prix. Outre l’aspect qualitatif des prestations, si les assureurs ont mis en place des réseaux c’est notamment pour proposer des tarifs compétitifs à leurs affiliés. Les rabais peuvent aller jusqu’à 20% en plus des remises déjà pratiquées par les opticiens. « Les assurés doivent garder un avantage par rapport aux autres assurés ne dépendant pas du réseau » explique la directrice des réseaux de soins à Santéclair.
« Les grilles tarifaires sont très précises et contrôlées, à travers les référentiels des produits mis à notre disposition » relate Florence Condamin, directrice des relations avec les professionnels de santé chez Harmonie Mutuelles. « Tout est informatisé et les prestations rentrées électroniquement par les opticiens sont systématiquement contrôlées ». En cas de dérapage trop important ou trop récurrent, un professionnel peut perdre son agrément. « En moyenne, un opticien par semaine est exclu de notre réseau » selon Caroline Touizer. Il faut alors faire appel aux candidats non retenus, mais placés en liste d’attente pour compenser le départ.
un commentaire sur “Les critères pour intégrer un réseau d’opticiens”
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La seule chose qui intéresse les réseaux est de rembourser le moins possible tout en continuant à vendre des garanties optiques élevées. Vous avez 500€ par an, mais en fait en allant dans le réseau, je sais pertinemment que l’opticien ne pourra facturer plus de 300€.
De plus, la MGEN, comme d’autres mutuelles, ont mis en place des pénalités sur vos remboursements lorsque vous n’allez pas dans le réseau. C’est totalement illégale au regard de l’article L112-1 du code de la Mutualité. Mais que voulez vous, les assurés sont des pigeons à plumer et qui se comportent comme de moutons de panurge !
Jusqu’au 31/12/2010, le seule critère qualitatif pour la sélection des opticiens était la rapidité de la réponse à l’appel d’offre. Pour la MGEN, plus de 96% de la note finale est basée sur les tarifs et non pas sur la qualité.
Ce qui n’est pas indiqué aux assurés, c’est qu’il y a un contrat entre la complémentaire santé et l’opticien qui l’obligent à vendre certains produits et pas d’autres sans que l’assuré soit au courant. Nous sommes à la limite de l’association de malfaiteurs !
Il ne faut pas se leurrer les réseaux fermés limitent le choix de l’opticien par l’assuré, ainsi que les produits qui sont choisis. Et en plus, il faut faire parfois plusieurs kilomètres pour ce rendre chez un opticien partenaire. Au prix du litre d’essence, merci pour les économies…