Assurance Auto : « Les femmes représentent un risque qui n’est pas celui des hommes »
Interrogé par la FFSA, François Ewald, philosophe et membre du CORA, revient sur les différences de tarification entre hommes et femmes en assurance automobile.
Interrogé par la FFSA, François Ewald, philosophe et membre du CORA, revient sur les différences de tarification entre hommes et femmes en assurance automobile.
Le philosophe et membre du CORA (Conseil d’Orientation et de Réflexion de l’Assurance) François Ewald, explique qu’il ne faut pas considérer la disparité de tarification entre hommes et femmes comme discriminatoire. Le philosophe explique que la différence de prix est plutôt liée à la différence de risques suivant les personnes.
« Utiliser un critère de genre pour la tarification d’assurance […] est discriminatoire. Malgré tout, on constate que les femmes, en raison de leurs usages de la voiture, de leur type de vie, de la nature de la voiture qu’elles achètent et qu’elles utilisent, représentent un risque qui n’est pas celui des hommes », déclare François Ewald. « Les assureurs et le gouvernement français, malgré la directive européenne sur l’égalité homme/femme, ont pu maintenir l’idée qu’il y avait une exception pour l’assurance dans la mesure ou cela correspondait bien à l’objectivité d’une différence du risque. »
Faut-il supprimer la distinction homme/femme ?
Selon la FFSA (Fédération Française des Sociétés d’Assurances), les tarifs d’assurance auto proposés aux femmes sont moins chers que pour les hommes. Cependant, même si statistiquement ces dernières provoquent moins d’accidents graves que ces messieurs, les indemnisations versées par les assureurs pour les femmes sont moins importantes.
« Si vous supprimez arbitrairement la distinction homme/femme, vous allez en réalité agréger des risques de nature différente […], vous allez mélanger des risques hétérogènes. Vous allez créer une mutualité, avec un tarif moyen qui sera favorable aux hommes, puisqu’ils payeront moins cher que ce qu’ils doivent, et pour les femmes, plus cher que ce qu’elles auraient pu payer », conclut François Ewald.
Sources : FFSA