Les Suisses se considèrent comme les meilleurs conducteurs d’Europe
Selon une enquête représentative menée par la compagnie d’assurances AXA dans dix pays, les Suisses sont considérés comme les troisièmes meilleurs conducteurs en Europe, derrière les Allemands et les Britanniques. Les Helvètes eux-mêmes ont une excellente image de leur comportement au volant et s’attribuent la première place de ce classement. D’où leur sentiment de sécurité sur les routes. Toutefois, d’après le rapport AXA* sur les comportements au volant et la perception des dangers de la route en Europe, les Suisses redoutent avant tout les télescopages et demandent davantage de mesures de prévention.
Huit Suisses sur dix se considèrent comme de bons conducteurs; ils sont même un sur trois à se désigner comme les meilleurs de tout le continent. Dans aucun autre pays européen les habitants n’ont une image aussi positive de leurs compétences au volant. Les automobilistes helvètes jouissent également d’une bonne réputation dans les pays voisins, qui n’égale toutefois pas celle qu’ils ont chez eux: ils occupent ainsi la troisième place du classement des meilleurs conducteurs européens, derrière les Allemands et les Britanniques. Telle est l’une des conclusions du nouveau rapport sur la sécurité routière de la compagnie d’assurances AXA, qui s’appuie sur une enquête représentative menée dans dix pays pour passer à la loupe les comportements au volant et la perception des dangers sur les routes européennes.
Un sentiment de sécurité élevé chez les conducteurs suisses
Les Suisses sont en tête du palmarès non seulement dans l’auto-évaluation de leurs performances au volant, mais aussi en ce qui concerne leur sentiment de sécurité: ils sont 87% à se sentir très en sécurité ou tout au moins en sécurité sur les routes, alors que la moyenne européenne ne se monte qu’à 75%. Ce sentiment de sécurité est justifié: si l’on considère le nombre de décès, les routes suisses comptent effectivement parmi les plus sûres d’Europe, avec 51 victimes pour un million d’habitants en 2007. Parmi les pays sondés, seule la Grande-Bretagne présente une valeur légèrement supérieure (50 victimes pour un million d’habitants).
Principale crainte: les télescopages
Les Suisses n’en demeurent pas moins très conscients des dangers de la route. Ainsi, ils sont 92% à considérer le non-respect des distances de sécurité comme le comportement le plus dangereux, suivi de près par l’utilisation du téléphone au volant (89%) et par l’absence du port de la ceinture de sécurité (88%). Des distances de sécurité insuffisantes associées à un défaut d’attention représentent en effet l’un des principaux risques sur les routes suisses, confirme Bettina Sinzig, accidentologue et responsable du service de recherche expérimentale sur les accidents chez AXA Winterthur: «Chaque année, plus de 4000 télescopages sont recensés par la police». Un chiffre beaucoup trop élevé: «Les systèmes modernes d’assistance à la conduite alertent le conducteur en cas de distances insuffisantes et peuvent ainsi prévenir de tels accidents», poursuit-elle. Malheureusement, ces dispositifs sont encore trop peu connus du grand public. C’est pourquoi la Fondation d’AXA pour la prévention a lancé, en association avec le bpa (Bureau de prévention des accidents), une campagne d’information spécialement dédiée à ce sujet (www.auto-iq.ch).
Un conducteur sur trois téléphone au volant
Les progrès en matière de sécurité seraient déjà considérables si les conducteurs respectaient les règles de circulation en vigueur – et à cet égard, les Suisses ne font pas vraiment figure de bons élèves. Un automobiliste sur trois avoue en effet conduire occasionnellement ou souvent avec un téléphone portable à la main. Ce n’est qu’en Italie, au Luxembourg et en Belgique que les conducteurs téléphonent plus souvent en voiture sans casque ni kit mains-libres. Les conducteurs prennent également des libertés avec la loi sur les feux de signalisation: 76% des Suisses passent occasionnellement voire souvent à l’orange, alors que la moyenne européenne n’est que de 72%. Presque un Suisse sur quatre conduit parfois trop vite, que ce soit sur autoroute (24%) ou en agglomération (23%). Dans les pays voisins toutefois, les excès de vitesse sont encore plus fréquents: 32% des Européens enfreignent occasionnellement ou fréquemment les limitations de vitesse sur autoroute, et 41% les enfreignent occasionnellement ou fréquemment en ville.
Le devoir de prévention des assureurs
Les Suisses sont 96% à accorder une grande importance à la prévention des accidents de la circulation – en particulier auprès des enfants et des jeunes conducteurs – et attendent des mesures en la matière de la part des assurances. En première ligne, celles-ci doivent agir dans le cadre de programmes de prévention dans les écoles (43%) et de stages de sécurité routière (42%). «En tant qu’assureur de véhicules automobile numéro un en Suisse, AXA Winterthur a toujours été très active dans ce domaine», précise Bettina Sinzig. «Les résultats de l’enquête nous confortent dans notre volonté de continuer à nous engager pour davantage de sécurité sur les routes. C’est ainsi que nous sommes le seul assureur suisse à disposer de notre propre service de recherche expérimentale sur les accidents, sans compter que nous organisons chaque année des crash tests à Wildhaus et que nous apportons notre soutien à d’autres initiatives poursuivant le même but.»
Selon communiqué de presse