Assurance dépendance : Le problème doit se régler par la carte vitale et non par la carte bleue selon le PS
La patronne du PS, Martine Aubry, s’oppose au recours aux “assurances privées” pour la réforme de la dépendance, “un problème qui doit être réglé par la carte vitale, symbole de la solidarité nationale, et non par la carte bleue”, dans un entretien au Journal du Dimanche.
La réforme de la dépendance est “un sujet qui me tient particulièrement à coeur”, souligne celle qui, ministre de la Solidarité de Lionel Jospin (1997-2000), a “beaucoup travaillé pour la création de l’allocation personnalisée d’autonomie” (Apa). “Je pense qu’accompagner chaque personne âgée jusqu’à la fin de sa vie, dans les meilleures conditions possibles, est une obligation pour notre pays (…) Elle doit pouvoir choisir de rester chez elle ou d’aller dans une résidence collective. Mais elle doit pouvoir compter sur la solidarité nationale”, souligne-t-elle.
“Le président de la République a de manière très inquiétante fait référence aux assurances privées. Pour nous, le problème doit être réglé par la carte vitale, symbole de la solidarité nationale, et non par la carte bleue”, ajoute Mme Aubry, pour qui “tout le monde doit contribuer financièrement à cette prise en charge, y compris les personnes âgées elles-mêmes”.
Elle réaffirme par ailleurs que l’annonce par Nicolas Sarkozy d’une suppression de l’impôt sur la fortune est “proprement insupportable” alors que “les Restos du coeur qui ont rouvert cette semaine sont déjà saturés”. “La politique, c’est faire des choix. Quand Nicolas Sarkozy propose de supprimer l’ISF, il fait encore le choix de donner toujours plus à ceux qui ont déjà tout”, ajoute-t-elle.
Paris, 8 décembre 2010 (AFP)