Dépendance / Alzheimer : un test sanguin de diagnostic commercialisé en France pour la recherche
Un test sanguin de diagnostic de la démence d’Alzheimer est désormais commercialisé en France, à des fins de recherche uniquement, pour les laboratoires pharmaceutiques et les centres universitaires réalisant des essais cliniques sur cette maladie, a annoncé jeudi ExonHit Therapeutics.
Le test “AclarusDx Alzheimer”, mis sur le marché français et européen jeudi, pourrait permettre à l’industrie pharmaceutique d’identifier les populations de patients susceptibles de bénéficier le plus d’avancées thérapeutiques, selon cette compagnie. “Le test unitaire reviendra à 600 euros HT”, précise-t-elle à l’AFP.
Pour la recherche, les prélèvements sanguins sont expédiés dans le laboratoire de la compagnie à Gaithersburg (Maryland) aux Etats-Unis où ce test est également disponible.
Du matériel génétique (ARN) est extrait de l’échantillon de sang, puis déposé sur une “biopuce”. Ce qui permet de détecter un profil génétique spécifique de la maladie avérée, même à son tout début, explique-t-on de même source.
Ce test établirait “un diagnostic certain dans 80% des cas”, selon cette compagnie française de biotechnologies, dotée d’une filiale américaine. “C’est un outil de recherche et il ne doit pas être utilisé pour diagnostiquer des patients, c’est-à-dire pour un diagnostic clinique, jusqu’à qu’il obtienne son enregistrement avec marquage CE comme test diagnostic pour les spécialistes en Europe et aux Etats-Unis”, insiste ExonHit Therapeutics.
ExonHit Therapeutics, basée à Paris, espère “pouvoir commercialiser ce test diagnostic pour les spécialistes (neurologues, gériatres) au premier trimestre 2011 en Europe, une fois l’obtention du marquage CE obtenu”.
C’est en France le premier test diagnostic sanguin proposé pour cette maladie, ajoute la compagnie qui développe par ailleurs un médicament contre l’Alzheimer.
En France, “les malades Alzheimer répertoriés dans les 3 caisses d’Assurance maladie sont 400.000 et non 850.000 d’après les statistiques issues d’études et extrapolées à la population”, selon Florence Lustman, chargée de piloter le plan Alzheimer lancé début 2008. Si l’on tient compte notamment des formes non diagnostiquées, “la vérité se situe probablement entre les deux”, ajoute-t-elle.
Paris, 3 déc 2009 (AFP)