Dépendance : Les mutuelles défendent l’idée d’une garantie perte d’autonomie incluse dans les complémentaires santé
En plein débat sur le financement du risque de perte d'autonomie, le Gema ( Groupement des Entreprises Mutuelles d'Assurance) défend plus que jamais l'idée d'une garantie dépendance incluse dans la complémentaire santé. Une position qui est aussi partagée par le Sénat.
En plein débat sur le financement du risque de perte d’autonomie, le Gema ( Groupement des Entreprises Mutuelles d’Assurance) défend plus que jamais l’idée d’une garantie dépendance incluse dans la complémentaire santé. Une position qui est aussi partagée par le Sénat.
A travers les nombreuses propositions lancées pour financer la prise en charge du risque dépendance, le Gema (qui regroupe la plupart des mutuelles françaises) défend une idée qui gagne en crédibilité. Il s’agit d’inclure une garantie dépendance dans la complémentaire santé.
Grâce à une cotisation mensuelle de 10 à 20 euros comprise dans une complémentaire santé, chaque assuré pourrait alors toucher une rente mensuelle de 500 euros s’il tombe en situation de dépendance. Une proposition que le Sénat semble lui aussi préconiser dans un rapport rendu dernièrement : l’idée semble donc viable. « 97% des français ont une complémentaire santé. Cela permettrait de mutualiser les risques entre générations », explique Gérard Andreck, président du Gema. Cette proposition est socialement acceptable », ajoute-t-il.
Contre l’assurance obligatoire
A contrario, le Gema s’oppose à un système d’assurance obligatoire que semble défendre la majorité de l’Assemblée Nationale ou encore le Medef. « Le Gema n’est pas convaincu que ce soit la bonne solution », déclare M. Andreck. « Si ce système est mis en place, certains acteurs voudront y faire des marges. Peut-on encore parler de solidarité ? », poursuit-il.
Le Groupement des Entreprises Mutuelles d’Assurance cherche d’autres soutiens car le projet est complexe. « Nous avons des échanges permanents et privilégiés avec la FNMF (Fédération Nationale de la Mutualité Française). Nous travaillons de concert avec elle et nous avons la volonté de progresser dans le débat », explique M. Andreck. Enfin, même si le groupement ne bénéficie pas de « soutient politique formel » pour le moment, il devrait prochainement rencontrer certains partis à leurs demandes.