Dépendance : Syndicats, associations et partis refusent l’implication des assurances privées
Un collectif de partis de gauche, de syndicats et d’associations ont appelé jeudi à une prise en charge intégrale de la dépendance des personnes âgées par la solidarité nationale, sans intervention, même partielle, des assurances privées.
« La dépendance n’est pas une affaire privée mais doit être prise en charge à 100% par la solidarité nationale et la Sécurité sociale », a fait valoir lors d’une conférence de presse Pierre Khalfa, de Solidaires.
Si le gouvernement a déjà affirmé sa volonté de conserver un financement public de la dépendance, l’une des pistes sur la table est d’encourager la souscription d’assurances privées. L’intervention des assurances conduirait à « générer d’importantes inégalités », déplore le collectif dans son appel intitulé « Exigences citoyennes sur la prise en charge de la perte d’autonomie ».
Appelant au contraire à « un service public de l’aide à l’autonomie », Christiane Marty, d’Attac, a demandé un droit “universel et obligatoire, qui assure l’égalité de traitement pour tous ». Le collectif est également opposé à un recours plus important aux aidants familiaux qui s’occupent de leurs proches en perte d’autonomie. Il est aussi contre la récupération des aides au décès du bénéficiaire (« recours sur succession »).
Pierre Khalfa a évoqué plutôt un financement par « les cotisations sociales, la taxations des stock-options ou des dividendes » ou « une sorte de CSG rénovée
qui toucherait davantage les revenus du patrimoine ». Parmi les signataires de l’appel figurent Attac, la Fondation Copernic, AC!, la Confédération paysanne, la Gauche unitaire, Les Alternatifs, Les États généraux du service public, le NPA, le PCF, l’UFAL (familles), l’UNRPA (retraités), Europe Ecologie-Les Verts.
Paris, 28 avril 2011 (AFP)