AP-HP : « Les hôpitaux parisiens sont agressés » selon Bertrand Delanoë
Le maire de Paris et président du conseil d’administration de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Bertrand Delanoë, a fait une sortie sur les restructurations qui s’annoncent dans le milieu hospitalier. Il a jugé « que l’hôpital public de la métropole parisienne est agressé » avant de faire voter un nouveau vœu pour le défendre.
Le 5 février dernier, le Conseil de Paris avait déjà voté une série de vœux pour la sauvegarde de plusieurs établissements de l’AP-HP. Un nouveau vœu a été adopté ce lundi 10 mai par l’assemblée parisienne sans les voix de l’UMP. Il réclame notamment le déblocage de 2Mds d’euros sur 10 ans pour moderniser les hôpitaux publics franciliens. Il s’est en outre une nouvelle fois prononcé contre la suppression de l’emploi prévu par le gouvernement, « soit 4.000 postes sur quatre ans ».
Bertrand Delanoë dénonce « une marche forcée » et brandit la menace « d’une réduction importante de l’offre IVG, une moindre prise en charge des patients atteints du Sida, la fermeture de certaines maternités ». Il admet toutefois qu’il faut faire évoluer l’hôpital public, mais pas en rognant sur l’offre de soins.
Les propos du Maire de de la capitale n’ont pas manqué de faire réagir dans les rangs de l’UMP au Conseil de Paris. Jean-François Lamour a regretté que Bertrand Delanoë « juge un plan qui n’est pas encore abouti ». Le professeur et député de Paris, Bernard Debré a estimé quant à lui que ces propos « étaient un peu courts et évidents ». Ce dernier penche pour un regroupement de plateaux techniques pour réaliser des économies et sauver l’AP-HP.