Assurance maladie : Hausse modérée en 2010 pour les dépenses de remboursements de soins de ville de l’assurance maladie
Les dépenses de remboursements de soins de ville de l’assurance maladie, qui incluent notamment les honoraires des médecins libéraux, ont respecté en 2010 les limites fixées par la loi, selon des données publiées jeudi par la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam).
Elles ont progressé de 2,8% au cours de l’année au sein du régime général (salariés du privé), leur taux d’évolution par rapport à 2009 étant même ramené à +2,6% en tenant compte de certains retards de facturation.
Ces dépenses qui ont souvent dérapé ces dernières années, englobent les soins (honoraires médicaux et dentaires, auxiliaires médicaux, indemnités journalières) et les produits de santé délivrés en ville, comme les médicaments.
Dans le budget de la Sécurité sociale pour 2010, l’objectif d’évolution des dépenses d’assurance maladie avait été fixé à +3,0%. Des sous-objectifs avaient été fixés à +2,8% pour les soins de ville et à +2,8% également pour le secteur hospitalier.
Les dépenses de soins de ville en 2010 “sont marquées par une stabilité des remboursements d’honoraires médicaux et dentaires, une croissance modérée des dépenses de médicaments et des dépenses de laboratoires”, a souligné la Cnam.
Pour les généralistes, les dépenses ont même diminué de 2,3% en 2010 par rapport à 2009. Les épisodes épidémiques de grippe de 2009 avaient en effet gonflé le nombre de consultations cette année-là.
En revanche, certaines dépenses ont connu une évolution soutenue, comme celles du transport sanitaire (+5,1%, contre +7,6% en 2009), les indemnités journalières (+4,5%), ou les dépenses d’auxiliaires médicaux (+5,7%), comme les infirmières ou les kinésithérapeutes.
Dans le secteur hospitalier, les versements aux établissements ont progressé de 1% (+1,7% pour les cliniques, +0,8% pour les hôpitaux publics).
Mais ces chiffres n’incluent pas certaines dotations importantes aux hôpitaux.
Dans le médico-social (établissements pour personnes âgées et handicapées), où la loi avait fixé le taux d’évolution des dépenses à +5,8%, l’assurance maladie a constaté une hausse de +6,5% des versements.
En 2010, le déficit de la branche maladie est évalué à 11,4 milliards d’euros.
AFP , PARIS, 27 janvier 2011