Assurance maladie : Il n’y aura bientôt plus d’ordonnances papier chez les médecins
L’Assurance maladie va progressivement faire disparaître les ordonnances papier d’abord dans les pharmacies l’an prochain puis chez les médecins, a-t-elle indiqué jeudi lors d’une conférence de presse.
“Nous sommes confrontés à une masse de papier considérable”, a expliqué Philippe Ulmann, directeur de l’offre de soins à l’Assurance maladie, ce qui entraîne “une gestion très lourde pour les pharmaciens” et pour l’Assurance maladie qui doit “les récupérer, les trier, les traiter”.
L’Assurance maladie reçoit 750 millions d’ordonnances par an. Ces documents représentent 420 km d’archives chaque année. A Paris, c’est un camion de 6 tonnes de papiers qui arrive chaque semaine à la Caisse primaire.
Au total, la collecte des ordonnances coûte 4 millions d’euros par an.
Le classement et la mise sous pli des prescriptions “représentent deux heures de travail chaque soir dans une pharmacie moyenne”, a précisé le directeur général de la Caisse nationale d’assurance-maladie des travailleurs salariés (CNAMTS), Frédéric van Roekeghem.
Confortée par la “réussite” de la télétransmission des feuilles de soins par les pharmacies, l’Assurance maladie a lancé en 2010 une expérimentation de la numérisation des ordonnances.
Actuellement, 900 pharmacies scannent la prescription au moment où le patient est dans l’officine, puis gravent des CD Rom qu’elles envoient à la Sécu tous les quinze jours.
Fin 2012, les trois quarts des pharmacies devraient avoir adopté ce système puis l’ensemble des officines “début 2013”.
Ensuite, à partir de 2014, les médecins seront encouragés à passer eux-aussi à l’ordonnance électronique, que les professionnels de santé pourront consulter informatiquement.
Environ 4.000 agents traitent les pièces papier à l’Assurance maladie, qui espère économiser 400 postes avec la télétransmission.
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