Assurance maladie : Le plan de rigueur du gouvernement
Roselyne Bachelot et François Baroin présentaient mardi le plan d'action du gouvernement pour endiguer le creusement du déficit de la Sécurité sociale
Roselyne Bachelot et François Baroin présentaient mardi le plan d’action du gouvernement pour endiguer le creusement du déficit de la Sécurité sociale. Un plan de rigueur qui confirme la tendance au désengagement progressif de l’Assurance maladie dans la prise en charge des frais de santé.
C’est le volet dépenses qui est visé dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2011. Pour limiter le déficit de l’Assurance maladie, le gouvernement compte mettre plusieurs mesures d’économies. En premier lieu, les médicaments à vignette bleue, dits à service médical rendu modéré, seront désormais remboursés à 30% par le régime obligatoire, contre 35% auparavant.
La prise en charge des dispositifs médicaux (cathéters, valve cardiaque) va quant à lui passer de 70% à 65% pour une économie estimée à 100M d’euros.
Le seuil d’application du forfait hospitalier a été relevé à 120 euros. Jusqu’à présent pour tout acte médical en milieu hospitalier inférieur à 91 euros, les assurés payaient un ticket modérateur de 20%. Au-delà ce sont les 18 euros de forfait hospitalier qui étaient dus. Ce seuil passe donc à 120 euros.
Les autres mesures annoncées :
La hausse du tarif de la consultation des médecins de 22 euros à 23 euros.
La création d’un forfait médicalisé pour les bandelettes destinées au contrôle de la glycémie pour les diabétiques. Le remboursement ne concernera que deux à trois bandelettes par semaine.
La fin de la prise en charge sous le régime de l’ALD de certains malades, notamment les patients souffrant d’une hypertension artérielle isolée.
La baisse du tarif en biologie et en radiologie.
La hausse du plafond de l’aide à la complémentaire santé de 624 euros de revenus par mois en 2010 à 744 euros en 2011 et 810 en 2012.
Avec toutes ces mesures, le gouvernement espère économiser 2,5Mds d’euros et table sur un déficit de la branche maladie de 11,6Mds d’euros pour 2011, soit à peu près équivalent à celui de cette année.
Un report sur les mutuelles et donc les assurés
Du côté des complémentaires et des associations, les mesures font grincer des dents. « Rustine », « saupoudrage », les termes choisis pour qualifier ce plan laisse peu de place au doute quant au point de vue des acteurs de la santé sur le PLFSS 2011. Pour Fabrice Henry, président de l’Union national des organismes complémentaires d’assurance maladie (Unocam), « le gouvernement ne résout pas le problème de fond quant à l’organisation du système de santé en France ».
En outre, automatiquement, le désengagement de la Sécurité sociale signifie un report de charge sur les complémentaires. Déjà touchées par la nouvelle taxe sur les contrats solidaires, elles n’auront d’autres choix que d’augmenter les cotisations. « Avec les mesures du gouvernement, aujourd’hui, 10% de la cotisation de nos adhérents part dans les caisses de l’État et ne sont pas redistribuées sous forme de prestations sociales » explique Gabriel Szeftel président de La mutuelle des étudiants (LMDE). « C’est une forme de double peine. D’un côté ils sont moins remboursés par le régime obligatoire et de l’autre, ils vont devoir payer plus cher pour être couverts par une complémentaire. Il y a un vrai risque de démutualisation, c’est-à-dire de voir certains des adhérents renoncer à leur mutuelle faute de pouvoir faire face à la hausse des tarifs » poursuit M. Szeftel.
un commentaire sur “Assurance maladie : Le plan de rigueur du gouvernement”
Laissez votre avis
You must be logged in to post a comment.
Y A QUE CEUX QUI ONT DU POGNON QUI PEUVENT SE SOIGNER C EST CONNU CA CA COMMENCE A BIEN FAIRE CES COUP DE RABOT POUR NOUS IL FAUT QUE CA CESSE CES INJUSTICES BYE