Assurance maladie : Plus de contrôle sur les dépenses de transport médical en taxi ou ambulance
La dépense des transports de malades (3,2 milliards d’euros en 2009) est mieux maîtrisée mais toujours “très hétérogène” sur l’ensemble du territoire, selon la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) qui va “poursuivre et renforcer les actions pour promouvoir le bon usage des transports”.
Les transports en ambulance représentent 42% des dépenses (1,34 milliards d’euros) contre 31% pour les taxis et 23% pour les véhicules sanitaires légers. Au total, 5,1 millions de personnes ont eu recours en 2009 à un transport remboursé par l’assurance maladie. “La croissance en volume de ces dépenses est mieux maîtrisée (+2,8% en moyenne depuis 2007, contre +6,5% de 2000 à 2006), mais des marges de manoeuvre existent encore pour rationaliser et optimiser la dépense dans ce secteur”, a souligné Dominique Polton, directrice de la stratégie, des études et des statistiques à la Cnam, jeudi, lors d’une conférence de presse à Paris.
La croissance des dépenses de taxi reste en effet particulièrement élevée (+7%) et le recours à l’ambulance (malade couché), plus coûteuse, progresse au détriment des véhicules sanitaires légers (malade assis).
Le recours aux différents moyens de transport est très variable d’un département à l’autre (le Lot dispose par exemple, pour une population rurale comparable, de deux fois plus de véhicules de transport sanitaire que le Cher).
Les prescriptions des établissements hospitaliers (près de deux tiers du total des prescriptions) sont également “très hétérogènes” constate la Cnam, qui entend renforcer ses contrôles dans les hôpitaux et sanctionner les mauvaises pratiques.
Paris, 21 octobre 2010 (AFP)