Assurance santé : Cette année, la journée mondiale contre le tabac se concentre sur les femmes
Ce lundi 31 mai les fumeurs risquent bien d’entendre de nombreuses fois « tu ne devrais pas fumer aujourd’hui », « retiens-toi au moins aujourd’hui » ou encore « pourquoi tu n’arrêterais pas de fumer, c’est le jour idéal ». Car c’est aujourd’hui la journée mondiale sans tabac. Cette année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé de la placer sous le thème « tabac et l’appartenance sexuelle » en l’axant principalement sur les femmes.
Le nombre de cancers du poumon a littéralement explosé chez les femmes. Ces 15 dernières années, il a été multiplié par quatre. Une situation qui inquiète au plus au point l’OMS et les autorités françaises. La journée mondiale sans tabac du 31 mai est donc presque naturellement consacrée au tabagisme féminin. Car les affections pulmonaires ne sont pas les seuls risques auxquels elles s’exposent. La consommation de cigarettes augmente également le risque de cancer du sein et peut avoir une incidence sur la fécondité.
En France, environ une femme sur trois fume régulièrement et s’expose donc aux risques liés au tabagisme. Un comportement qui coûte cher à la société. Selon une étude de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), le coût social du traitement des fumeurs avoisinerait les 3% du PIB. Un chiffre qui varie fortement selon les sources. Car selon certains, l’État n’est pas nécessairement perdant. Le commerce du tabac fait également rentrer de l’argent dans les caisses puisqu’il perçoit 80% du prix d’un paquet de cigarettes.
L’État cherche toutefois à endiguer le tabagisme. Plusieurs pistes sont privilégiées. En premier lieu, l’interdiction de la vente aux mineurs, car c’est à l’adolescence que le risque d’addiction est plus élevé. Plus une personne commence tard à fumer, moins elle a de chances de devenir dépendante. Autre moyen utilisé, le portefeuille à travers les augmentation régulières et fortes du prix des paquets. Selon l’OMS une augmentation de 10% du prix des cigarettes entraînerait une baisse de 4% de la consommation. Enfin, l’État communique, aussi bien à travers des campagnes publicitaires parfois choc que directement sur les paquets. Les messages sanitaires devraient d’ailleurs bientôt laisser leur place à des photos nettement plus explicites sur le tabagisme et ses conséquences.
