Assurance santé : La médecine de proximité, nouveau cheval de bataille du gouvernement
Xavier Bertrand, qui a pris lundi ses fonctions de ministre de la Santé, un de ses champs ministériels avec le Travail et l’Emploi, a mis l’accent sur l'”attention” que le nouveau gouvernement entend porter à la médecine de proximité, après avoir réformé l’hôpital.
Voulue par le président Nicolas Sarkozy, “la réforme de l’hôpital (public, ndlr) était attendue, elle était indispensable, elle a été votée et doit être conduite jusqu’à son terme”, a-t-il dit dans une courte allocution en rendant hommage à Roselyne Bachelot qui a été très applaudie par ses collaborateurs du ministère de la Santé. “Mais nous savons également qu’il nous faut moderniser, simplifier, faciliter les conditions d’exercice de la médecine de proximité”, de nature libérale, a ajouté M. Bertrand, en présence également de Nora Berra, nouvelle secrétaire d’Etat à la Santé.
“La médecine de proximité a besoin aujourd’hui d’attention”, a-t-il ajouté, estimant qu’il y a un “équilibre qu’il est indispensable de garantir”, entre hôpital public et médecins libéraux, une catégorie professionnelle que le président Nicolas Sarkozy entend rassurer. Une mission sur la médecine de proximité, menée par l’ancienne ministre de Santé Elisabeth Hubert est en cours et doit remettre ses travaux prochainement.
La loi Hôpital Patients Santé Territoires (HPST) a été une “réforme gigantesque”, a reconnu M. Bertrand, estimant que Mme Bachelot avait réalisé un “véritable exploit”.
La ministre sortante, dont l’oeil “brillait”, selon son successeur, a détaillé son bilan avec émotion, soulignant la dimension humaine du domaine de la Santé. Elle a notamment estimé que la loi HPST constituait “la plus grande réforme de notre système de santé depuis les grandes décisions du général de Gaulle en 1958”, voulant sans doute parler des ordonnances de 1945 portant création de la Sécurité sociale ou de celle de 1967 sur l’autonomie des branches maladie, vieillesse et famille.
A la presse, Mme Bachelot, qui devient ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, un ministère nouvellement créé, a déclaré qu’elle quittait “un ministère très difficile”, prévenant Nora Berra, auparavant secrétaire d’Etat chargée des aînés, qu’elle aura à renoncer à ses vacances, à ses week-ends et à la “quasi-totalité de ses sorties”.
Paris, 17 novembre 2010 (AFP)