Assurance santé : le gouvernement améliore les conditions du recours à l’IVG
Chaque année, en France, 220.000 femmes ont recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Un chiffre globalement stable depuis 30 ans. Pourtant, un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), daté de février dernier pointait les carences concernant la prise en charge des patientes. Des carences que le gouvernement souhaite combler.
Roselyne Bachelot a profité de la journée de la femme pour annoncer plusieurs mesures concernant l’IVG en France. Il faut dire que 40% des femmes ont recours au mois une fois dans leur vie à l’avortement. La première mesure concerne l’augmentation de la rémunération des établissements pratiquant l’avortement. La hausse sera en moyenne de 50%, voire plus selon les soins pratiqués. Le forfait pour l’IVG instrumentale avec anesthésie passe ainsi de 383 euros à 625 euros. Un rapport de l’Igas paru début février avait pointé du doigt l’abandon progressif des avortements par le milieu hospitalier, car déficitaires.
« l’IVG demeure pour les établissements hospitaliers une activité déficitaire. Malgré les récentes hausses du forfait, la sous-tarification de cette activité demeure manifeste si on la compare à celle en vigueur pour les fausses couches spontanées dont la prise en charge médicale est comparable » peut-on lire sur le rapport. La ministre de la Santé a également annoncé une réflexion autour d’une éventuelle prise en charge par l’Assurance maladie de certains moyens de contraception tels que les patchs ou les anneaux.
Là encore le rapport de l’Igas soulignait que « Le circuit mis en place vise tout particulièrement à favoriser le recours à la contraception d’urgence chez les plus jeunes. » Un moyen de contraception utile mais dont l’efficacité est très vite dégressive : « elle est estimée à 95% dans les 24h suivant le rapport, à 85% entre 24 et 48 heures, à 58% entre 49 et 72 heures. » Le recours à la médecine de ville est en outre renforcé. Les femmes concernées par une grossesse non désirée pourront ainsi consulter gratuitement les médecins généralistes volontaires. Ces derniers seront d’ailleurs formés sur la contraception à travers des stages dispensé par les centres de planning familial.