Assurance santé : Plus de 100.000 malades hospitalisés à domicile en 2010
L’hospitalisation à domicile (HAD) aura traité en 2010 plus de 100.000 malades, a annoncé jeudi Elisabeth Hubert, présidente de la fédération nationale des établissements d’hospitalisation à domicile (FNEHAD).
“Il est vraisemblable que nous dépasserons les 100.000 malades et atteindrons les 4 millions de journées d’HAD”, a déclaré Mme Hubert, ex-ministre de la Santé, lors d’une conférence de presse, à l’occasion de la 14e journée nationale de l’hospitalisation à domicile.
La HAD, assurée par des établissements de santé (publics, privés non lucratifs et lucratifs), soumis aux mêmes obligations que les hôpitaux ou les cliniques, prend notamment en charge des malades atteints de cancers, de pathologies neuro-dégénératives, de maladies infectieuses graves ou devant subir des traitements post-chirurgicaux complexes.
En 2005, année où l’HAD a été complètement financée par l’assurance maladie par le même système de financement (tarification à l’activité) que les hôpitaux publics et les cliniques, le nombre de malades pris en charge en HAD n’était que de 35.000 pour 1,5 million de journées. “Il y a quatre activités qui ne sont pas suffisamment développés en HAD alors qu’elles répondent à une demande et à un besoin: la chimiothérapie à domicile (…), l’obstétrique compliquée, les soins pour enfants souffrant d’un cancer et ceux souffrant de malformations à la naissance et qui vont devoir rester des mois voire des années hospitalisés”, a reconnu Mme Hubert.
Le ministre de la Santé Xavier Bertrand a pour sa part évoqué un “secteur d’avenir et d’excellence” du système de soins. “L’HAD répond à l’évolution des besoins de notre système de santé”, a-t-il dit, en référence à l’allongement de l’espérance de vie et du développement des maladies chroniques dont souffrent 20% de la population. “Si l’HAD est un secteur d’avenir c’est aussi un secteur d’excellence (…) un secteur d’hospitalisation à part entière”, a ajouté M. Bertrand. “Quand on est pris en charge chez soi (…) il est plus facile de vivre sa maladie”, a-t-il poursuivi.
Il a précisé que le gouvernement voulait “mieux définir le périmètre de l’HAD dans l’offre de soins actuelle”, citant la périnatalité, les soins palliatifs, la pédiatrie et la rééducation.
Paris, 9 décembre 2010 (AFP)