Enquêtes / Santé : Plus d’un étudiant sur trois n’a pas les moyens d’aller chez le médecin
Difficultés financières, déremboursement des médicaments, stress, travail… le quotidien des étudiants est loin d’être rose. Et c’est la santé des jeunes qui en pâti.
Difficultés financières, déremboursement des médicaments, stress, travail… le quotidien des étudiants est loin d’être rose, selon les études menées par la LMDE et l’Usem. Et c’est la santé des jeunes qui en pâti.
La troisième enquête nationale sur la santé des étudiants de la mutuelle LMDE montre une précarité de plus en plus grande des étudiants. Un tiers d’entre eux ont renoncé à consulter un médecin pour des raisons financières et un sur cinq a renoncé à son traitement pour les mêmes raisons. Cette enquête montre également que la moitié d’entre eux ont des difficultés à boucler leurs fins de mois avec 400 euros en moyenne. Près de 19% n’ont pas de mutuelle et mettent en cause le déremboursement des médicaments. La LMDE montre du doigt l’absence de statut des étudiants, et les restrictions dans la prise en charge des soins.
Parallèlement, une enquête de l’Union nationale des mutuelles étudiantes régionales (Usem) montre que 63,5% des étudiants vivant chez leurs parents consultent un médecin lorsqu’ils sont malades, quand 55% des étudiants vivant en colocation ou en résidence universitaire « attendent que cela passe ». Ce même sondage précise que près d’un tiers des étudiants, soit un sur cinq, vivant en colocation a un profil de « buveur excessif » et que le cannabis reste la première drogue consommée. Plus d’un étudiant sur trois est un consommateur régulier ou occasionnel de produits du tabac. On observe également que la consommation de poppers a bondi de 2,2% en 2007 à 6,9% en 2011.
Enfin, toujours selon l’Usem, un peu plus d’un étudiant sur trois déclare avoir des difficultés à gérer son stress: problèmes de sommeil, longs trajets pour rejoindre leur lieu d’études, difficultés financières, adaptation à une nouvelle vie… « Plus grave encore, 8,7% des étudiants déclarent avoir subi des comportements de rejets (raciste, sexiste, homophobe…) », les étudiants vivant en résidence universitaire ou exerçant une activité rémunérée étant « les plus nombreux à déclarer ces difficultés ». La famille offre « un environnement protecteur », conclut l’enquête.
