Faute de couverture santé complémentaire, les immigrés consultent moins le médecin
Les immigrés consultent moins le médecin que le reste de la population française, ce qui s’explique notamment par une “situation sociale défavorisée”, selon une étude de l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes).
“Les personnes immigrées ont un taux de recours à la médecine de ville (hors hôpital, ndlr), au généraliste comme au spécialiste, plus bas que le reste de la population française. Ceci s’explique davantage par la situation sociale défavorisée des immigrés que par des différences d’âge, de sexe ou d’état de santé entre ces deux populations”, note l’Irdes.
Ainsi, “85% des personnes nées en France et 84% des immigrés naturalisés déclarent avoir consulté un généraliste au cours de l’année écoulée. Les immigrés étrangers sont en revanche un peu moins nombreux: 81% seulement ont consulté au moins une fois un généraliste”.
“L’écart est encore plus marqué pour les séances de spécialistes: 63% des Français nés en France et des immigrés naturalisés ont consulté un spécialiste au cours des douze derniers mois, contre 52% des étrangers”, selon l’Irdes.
Parmi les facteurs susceptibles d’expliquer ces différences, l’Irdes cite la catégorie socioprofessionnelle, le niveau de revenu ou la couverture santé complémentaire (mutuelle ou compagnie d’assurance). “Or, 35% des immigrés étrangers et 20% des immigrés naturalisés ne disposent pas de couverture complémentaire, contre 7% des Français nés en France”, note-t-elle.
Paris, 15 oct 2009 (AFP)