Réforme / Hôpital : Sarkozy défend ses mesures dans un climat « apaisé »
Nicolas Sarkozy a profité jeudi d’un déplacement en Seine-et-Marne pour faire l’éloge du fond et de la forme de sa réforme de l’hôpital, en se réjouissant du « climat relativement apaisé » qui règne entre le gouvernement et les professionnels de santé.
Alors que la quasi-totalité des ministres planchait à Matignon autour de François Fillon sur le bilan des quatre premières années de son mandat, le chef de l’Etat a rappelé, à la veille de l’anniversaire de son élection, qu’il avait été « très souvent dans des établissements hospitaliers ».
« Vous en avez eu des réformes! Et le climat social, j’en suis très reconnaissant aux personnels, était relativement apaisé parce qu’on a mis beaucoup d’argent, qu’on a beaucoup investi, qu’on s’en est beaucoup occupé », a-t-il lancé lors d’une table ronde à Fontainebleau, « les gens ne sont pas
sots, ils comprennent bien ça (…) ils aiment leur métier ».
« Et je me suis investi comme si j’étais ministre de la Santé dans vos affaires parce que je sais qu’on touche là à quelque chose qui est central dans l’état d’esprit du pays: la santé, les médecins, les hôpitaux, la douleur, la maladie, la mort, l’humanité », a-t-il poursuivi.
Au passage, Nicolas Sarkozy a loué sa méthode en affirmant avoir tenu compte des critiques lorsqu’il s’était « trompé ». « Je crois de moins en moins à la réforme définitive et immuable (…) Mais qu’est-ce qui crispe beaucoup les rapports sociaux en France? C’est le sentiment qu’on a qu’on ne reviendra jamais en arrière. Moi, je vous propose qu’on avance tous ensemble, qu’on progresse », a insisté le président.
« C’est fascinant la violence au moment des réformes et l’oubli complet dans lequel elles tombent une fois qu’elles sont adoptées », s’est-il amusé en évoquant la légalisation de l’IVG ou sa réforme des retraites.
Sur le fond, après avoir visité un établissement qui réunit un hôpital public et une clinique privée, M. Sarkozy a répété sa volonté de rénover le système hospitalier. « A celles et ceux qui accepteront de se restructurer (…) nous donnerons de l’argent pour investir », a-t-il promis, « si je ne fais pas ça, c’est notre système qui s’écroulera ».
Fontainebleau (Seine-et-Marne), 5 mai 2011 (AFP)