Rougeole: Lancement d’une campagne en faveur du vaccin
Pour enrayer l'épidémie de rougeole qui sévit en France depuis 2008, les autorités sanitaires lancent une campagne en faveur de la vaccination.
Pour enrayer l’épidémie de rougeole qui sévit en France depuis 2008, les autorités sanitaires lancent une campagne en faveur de la vaccination.
La campagne vise notamment les adolescents et les jeunes adultes chez lesquels les complications sont plus fréquentes et plus graves. Le pays compte 22.000 cas déclarés depuis 2008, dont 14.600 depuis janvier 2011.
Et encore, « on estime à au moins 50% la sous déclaration des cas », note le Dr Christine Saura, directrice du département des maladies infectieuses de l’Institut de veille sanitaire (InVS).
« On a déjà actuellement le triple de cas de toute l’année 2010 », alerte le Dr Jean-Yves Grall, directeur général de la Santé. La France est devenue le pays d’Europe le plus touché par « insuffisance de vaccination », selon lui.
Plus uniquement une maladie de l’enfant
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la rougeole n’est plus uniquement une maladie de l’enfance. Parmi les cas déclarés, chez les plus de 15 ans, un cas sur 3 de rougeole a dû être hospitalisé, martèle un message radio de la campagne grand public qui débutera à la mi-octobre.
La maladie est très contagieuse: une personne infectée peut contaminer 15 à 20 personnes non vaccinées et qui n’ont jamais eu la rougeole, relève le Dr Grall. La rougeole peut entraîner des complications pulmonaires et neurologiques (encéphalite) et même des décès.
Le vaccin pris en charge à 100% jusqu’à 17 ans
Pour se protéger, la vaccination -avec deux doses- à partir de l’âge d’un an et aussi pour tous ceux nés depuis 1980 (vaccination ou injection de rattrapage) est ainsi recommandée.
L’Assurance maladie prend en charge à 100% le vaccin ROR (rougeole-oreillons-rubéole) jusqu’à l’âge de 17 ans. A partir de 18 ans, le vaccin (15,10 euros la dose) est remboursé à 65%.
La campagne, déclinée notamment en presse et sur le web, s’adresse aux plus de 15 ans, qui représentent plus de la moitié des cas enregistrés en 2010, à leurs mères et à la population générale.