Santé : De nouveaux professionnels de santé pour pallier à la pénurie de médecins ?
Un rapport remis mercredi au gouvernement suggère de former des praticiens à de nouveaux métiers de santé, qui pourraient remplacer les médecins pour certaines tâches, selon un communiqué des ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur.
Les ministères posent notamment la question de savoir si ces “nouveaux professionnels” pourraient “permettre de recentrer les médecins sur leur coeur de métier”. “Ces nouveaux personnels médicaux à responsabilité définie, devraient ainsi pouvoir intervenir en relais du médecin, en étant eux-mêmes dotés d’un pouvoir de prescription”, indique le communiqué.
Ils seraient formés au niveau Master (Bac+5), à un niveau intermédiaire entre les paramédicaux (formés généralement en 3 ans) et lesmédicaux (formés au minimum à 9 ans).
Les ministères rappellent que la loi Hôpital Patients Santé Territoires (HPST), dite loi Bachelot, de juillet 2009, “pose désormais le principe de la coopération entre professionnels de santé, principe qui permet de déléguer entre eux des actes”. Compte tenu du manque de médecins en milieu rural et dans certains quartiers urbains, le gouvernement soutient la création de maisons de santé pluridisciplinaires et la coopération plus étroite entre personnels médicaux et paramédicaux.
Selon le communiqué gouvernemental, le rapport, qui a été rédigé par le député de Meurthe et Moselle Laurent Hénart (parti radical), du président de l’université Aix-Marseille II, Yvon Berland, et de la directrice des soins, Danielle Cadet, “propose des réponses pragmatiques”.
Les infirmiers anesthésistes diplômés d’Etat (IADE) ont déjà une formation de niveau Master reconnue.
D’autres catégories aspirent à cette reconnaissance comme les infirmières puéricultrices ou de bloc opératoires (IBODE) qui ont un niveau bac+4 voire bac+5.
L’Association Nationale des Puéricultrices diplômées et des étudiantes (ANDPE) a souhaité, dans un communiqué, que la sortie du rapport soit “l’occasion de réexaminer la fonction d’infirmière puéricultrice dans sa globalité” et demandé pour cette catégorie professionnelle “un droit de décision thérapeutique dans un champ de compétence à définir (…) et un droit de prescription limité”.
Paris, 2 février 2011 (AFP)